ifm electronic, un fabricant aux multiples facettes

Le 19/10/2017 à 17:00

L a filiale française de l'allemand ifm electronic a beau exister depuis quatre décennies, voire un peu plus en ce qui concerne la maison mère – sa création remonte à 1969 –, la société révèle encore aujourd'hui de nouvelles facettes restées jusque-là cachées. « On nous associe sur le marché aux capteurs de position inductifs, qui était l'activité d'ifm electronic à l'origine, mais nous allons aujourd'hui vers bien d'autres directions, pour lesquelles nous avons investi ces dernières années. Avec un point commun à toutes ces directions : le standard de communication IO-Link », explique Jan-Rémi Fromentin, CEO d'ifm electronic Europe du Sud-Ouest. La société a ainsi racheté plusieurs start-up pour acquérir certaines technologies. Il s'agit d'I-for-T, devenu ifm diagnostic, en 2004, pmdtech à parts égales avec Audi

Electronics en 2005, puis à 100 % en 2011, Handke Software, devenu ifm datalink, en 2013, ainsi que GIB et Qosit l'année dernière. À côté de ces croissances externes, ifm electronic pratique également une poli-tique d'investissements soutenue, avec de 8 à 12 % du chiffre d'affaires mis dans la R&D. « Environ un tiers de notre chiffre d'affaires est réalisé par des produits lancés ces trois dernières années. Il s'agit d'une obligation dans notre domaine pour se démarquer de la concurrence et continuer sur notre croissance organique régulière de 8 à 10 % par an », affirme Jan-Rémi Fromentin.

Le concept d'usine numérique s'étend du capteur jusqu'à l'ERP, ce qui se traduit notamment par le passage de composants aux solutions, pour le mobile ici.

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Le mobile en forte croissance

Le groupe allemand a enregistré, en 2016, un chiffre d'affaires de 780 millions d'euros, pour un effectif mondial de près de 6 000 personnes, dont 650 pour la R&D. Les principaux marchés d'ifm electronic sont les engins mobiles, les machines-outils, l'automo-bile, la sidérurgie, l'agroalimentaire, le convoyage en logistique, les machines d'emballage.

« Le concept d'usine numérique pour ifm electronic s'étend du capteur jusqu'à l'ERP, ce qui se traduit notamment par le passage de composants aux (mini)solutions telles que les caméras O3D, voire des solutions plus évoluées (Smart Observer, maintenance en temps réel) et même l'intégration dans les outils de SAP », constate Jan-Rémi Fromentin. D'où le rachat des trois start-up spécialisées dans le logiciel, à savoir Handke Software (45 personnes, éditeur d'un MES), GIB (90 personnes, intégrateur de SAP) et Qosit (60 personnes, spécialiste en administration de réseaux), les deux dernières étant regroupées dans le holding TiSC.

Parmi les plus de 8 000 produits du catalogue, on peut identifier cinq grands axes : l'IO-Link, la voieY pour une utilisation optimale des données de terrain, la sécurité, la vision 3D et les applications mobiles, un marché qui présente un fort vecteur de croissance. « Au début de l'année 2015, le groupe s'est d'ailleurs restructuré, avec un holding qui détient les entités ifm electronic (les filiales commerciales), ifm position, ifm process, où l'on retrouve ifm diagnostic et ifm datalink, et ifm network & control avec notamment TiSC », conclut Jan-

Une stratégie d'alliances

Apave Certification : ce partenariat permet à ifm electronic France d'être labellisé en tant qu'organisme et ingénierie de formation, ce qui se traduit aussi par la mise en place de modules de formation certifiants sur la sécurité machine. Collectif IO-Link France : cocréé à l'initiative de Laurent Carlion d'ifm electronic France, ce collectif regroupe 14 fabricants et a pour objectif de promouvoir cette technologie. Mecateamcluster : dans le cadre de ce cluster, il s'agit de développer et créer une solution de détection d'obstacles pour les engins mobiles. My RFID Solution : ce cluster est né d'une idée simple, le client qui réfléchit à une solution complète de traçabilité ou d'identification a besoin de plusieurs compétences à son service pour l'aider à mener à bien son projet.

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