Ethernet passe devant les bus de terrain

Le 16/03/2018 à 0:00

Chaque année, le fournisseur suédois de produits de communication industriels HMS

Industrial Networks publie une étude sur l'état des lieux du marché des réseaux de communication industriels. Cette étude est réalisée sur la base du nombre de nouveaux nœuds installés dans le secteur de l'automatisation industrielle, en tenant compte des propres statistiques de vente du fabricant, mais aussi des éclairages de ses collègues et néanmoins concurrents.

PASCAL COUTANCE Directeur de la rédaction p.coutance@mesures.com

DR

Autant dire que cette étude peut être considérée comme relativement représentative du marché.

À en croire la dernière étude en date de HMS, fraîchement publiée et qui porte sur l'année 2017, il ressort qu'Ethernet est aujourd'hui la technologie dominante, détrônant pour la première fois les bus de terrain classiques. Ethernet a ainsi représenté 52 % des nouveaux nœuds installés l'an dernier, contre seulement 42 % pour les bus de terrain. Une part qui ne cesse de croître au fil des ans, puisqu'en 2016, Ethernet avait laissé filer de peu la première place (46 % pour Ethernet, 48 % pour les bus de terrain), et qu'en 2015, les bus de terrain étaient encore largement dominants (38 % pour Ethernet, 58 % pour les bus de terrain). Mais attention, si le rapport de force s'est inversé en deux ans, c'est uniquement à la faveur d'une très forte progression d'Ethernet dans les nouveaux nœuds installés (+ 20 % à +22 % sur les trois dernières années), et non d'une chute des bus de terrain qui continuent d'ailleurs à croître, mais de manière bien plus modérée (+ 6 % en moyenne sur la même période). Le second enseignement de cette étude est la part croissante des technologies sans fil qui représentent aujourd'hui 6 % des nouveaux nœuds installés dans le secteur de l'automatisation industrielle.

Pour Anders Hansson, directeur du marketing chez HMS, à ces deux effets, il n'existe qu'une seule cause : « c ette transition est stimulée par le besoin de performances élevées, par l'intégration entre les installations des usines et les systèmes informatiques et, enfin, par l'Internet industriel des objets en général ».

Bref, ce basculement est bel et bien le marqueur du passage progressif vers l'usine du futur.

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