Le conditionnement de signaux prend la voiture

Le 12/11/2005 à 0:00

dSpace s’invite dans le marché des conditionneurs de signaux de capteurs. Résolument tournés vers les applications embarquées, ses produits combinent compacité et tenue aux environnements sévères.
La société allemande dSpace n’a pas de références en acquisition de données. Son champ d’action, ce sont les outils de validation de programmes applicatifs pour systèmes embarqués. Elle propose notamment des cartes électroniques permettant de simuler le calculateur cible auquel est destiné le programme applicatif. Pour aller plus loin, elle propose désormais des coffrets de conditionnement de signaux de capteurs, ainsi que des boîtiers de pilotage d’actionneurs : raccordés sur l’équipement à commander (un moteur de voiture par exemple) et associés à la carte électronique, ces coffrets permettent de restituer le comportement réel de l’équipement.
Dans le secteur automobile, qui représente 80 % des ventes de dSpace, on a affaire à des signaux très différents : température, pression, retour d’arbre à cames ou de vilebrequin… Le RapidPro SC unit (Signal Conditioning) atténue, amplifie ou encore filtre les signaux. Une fois mises en forme, les données sont ensuite transmises en fil à fil et en analogique à la plate-forme de prototypage.
Les entrées du RapidPro SC sont modulables à souhait, et ce grâce à des modules qui peuvent aisément se monter et se démonter par un système de clips, assurant une solide fixation. Parmi ces modules, certains sont destinés à l’excitation de capteurs, d’autres à des signaux d’entrée capteurs ou tension/courant, ou encore à des informations plus spécifiques comme arbre à cames ou vilebrequin, car le RapidPro est « orienté vers l’automobile sans y être complètement dédié », comme le souligne le directeur de la filiale française, Salah Aksas.
A l’avenir, des modules pour sondes à oxygène, des capteurs de cliquetis pour moteurs thermiques seront disponibles.

Compact et robuste
Il y a en tout 8 emplacements pour blocs d’entrées, ce qui autorise 64 canaux. Si ces derniers peuvent être analogiques ou numériques, il ne peut y avoir plus de 40 canaux du même type. Les entrées peuvent encore être personnalisées en soudant aux blocs des composants, selon les fonctions que l’on souhaite obtenir : filtrage, gamme d’entrées, résistance de pull-up ou pull-down…
Pour ce qui est de la configuration logicielle, elle se fait par un PC en utilisant ConfigurationDesk, qui permet par la suite d’obtenir des diagnostics de fonctionnement, tels que l’indication des surtensions, courts-circuits. Très compact, le RapidPro SC possède une carapace d’aluminium qui en fait un équipement robuste.
Le RapidPro SC n’est pas le seul pensionnaire de la gamme des RapidPro : il existe des versions Power Unit (PU) et Control Unit (CU, à venir). Le modèle PU fait l’interface entre la plate-forme de prototypage en régulant les niveaux de puissance d’au maximum 48 actionneurs, tels que injecteurs, vannes, relais ou moteurs. Le modèle CU utilise un microcontrôleur pour gérer des systèmes d’entrées-sorties intelligents. Ces différents boîtiers sont empilables et communiquent entre eux.

Le RapidPro SC en bref
· 64 canaux analogiques ou numériques, au maximum 40 de chaque type.
· Configuration logicielle par Configuration Desk, via port USB
· 8 emplacements pour modules de conditionnement
· Boîtier aluminium
· Dimensions : 200 x 225 x 35 mm
· Indice d’étanchéité IP 54
· Température d’utilisation : de -40 à +85 °C
· Tenue aux vibrations : 5 g dans les 3 axes, de 5 Hz à 2000 Hz

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