Le chromatographe de process multiplie les fours

Le 09/07/2012 à 17:04

Avec la plate-forme de nouvelle génération GC8000, Yokogawa mise notamment sur la modularité (plusieurs fours, horloges et détecteurs), une interface utilisateur moderne et des fonctions liées à la maintenance pour ses chromatographes de process. Son but : reprendre des parts de marché à ses concurrents en France.

 

Pour marquer son grand retour sur le marché français de la chromatographie de process, le japonais Yokogawa a lancé officiellement au début de cette année la série GC8000. « Si Yokogawa fabrique depuis 1959 des chromatographes de process, il a fallu attendre l’année 2005 pour que la société (re)prenne en main la vente directe de ces produits en Europe et en France. Les ventes ont d’ailleurs redémarré depuis 2008, le temps de convaincre les utilisateurs finaux (raffineries, industriels de la chimie, de la pétrochimie) », rappelle Didier Chenebault, chef de service “Projets instrumentation et analyse” à la filiale française.
Six chromatographes  en un seul
Outre ce développement d’une nouvelle plate-forme, cette nouvelle stratégie s’est accompagnée de la mise en place d’une structure à cinq pôles en Europe, de la création d’un laboratoire à Amersfoort (Pays-Bas) et de la constitution d’équipes pour assurer les prestations de service. « Comme les chromatographes de process doivent fonctionner 365 jours par an, 7 jours sur 7, les utilisateurs recherchent des produits fiables et une maintenance très réduite », constate Didier Chenebault.
C’est là où est toute la difficulté : mettre à jour la partie électronique, faire évoluer les fonctionnalités des chromatographes de process tout en conservant du matériel éprouvé (vannes d’injection, de commutation, détecteurs, composants électroniques…). Pour la série GC8000, qui vient en complément des modèles GC1000 Mark II, le constructeur japonais a porté son attention, entre autres, sur l’aspect modulaire, l’interface utilisateur et les fonctionnalités liées à la maintenance.
« La différence fondamentale avec les GC1000 Mark II réside dans la présence de trois fours au maximum, de tailles différentes, au lieu d’un seul auparavant. Cela réduit le temps d’analyse d’un même échantillon ou alors rend possible l’utilisation d’un seul chromatographe pour différents échantillons », explique Benoît Hémont, ingénieur commercial “analyseurs avancés” chez Yoko-gawa France. Si l’on combine les trois fours à chaleur tournante (à température fixe ou programmable) avec les différentes horloges de temps de cycle, on peut même disposer de six appareils dans un seul.
Un logiciel de maintenance virtuelle à venir
En termes d’interface utilisateur, les GC8000 disposent désormais d’un écran couleur tactile de diagonale de 12,1 pouces, plus conviviale et simplifiant l’accès à toutes les informations (paramètres, chromatogrammes, tendances, alarmes…). Le fabricant a même ouvert un peu plus sa plate-forme en termes de programmation : communication avec d’autres appareils, programmation personnalisable plus flexible, émulation de l’écran d’un GC1000 Mark II…
« On retrouve par ailleurs ce qu’il y avait à l’écran de notre logiciel de maintenance autonome dans le logiciel intégré au chromatographe. Les utilisateurs ont toujours la possibilité de centraliser en salle de contrôle les informations venant de leur parc de chromatographes », ajoute Didier Chenebault. La société va même prochainement introduire un logiciel de maintenance virtuelle. Il s’agit en fait d’un outil destiné à suivre en continu les paramètres de fonctionnement de l’appareil (vannes et détecteurs, temps de rétention, forme et hauteur des pics, bruit de fond…) de manière à optimiser la maintenance préventive, et ainsi, à réduire les temps d’indisponibilité.
Cédric Lardière

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