Marché du test et de la mesure électroniques: petite baisse en 2007 et légère hausse attendue d'ici 2012

Le 16/04/2008 à 0:00
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Le syndicat de l’instrumentation, de la mesure, du test et de la conversion d’énergie (Simtec) présentait aujourd’hui son étude de marché français.

Après avoir présenté le nouveau Logo du Simtec, Jean-Christophe Prunet président du Syndicat a annoncé que les journées Test et Mesure du Simtec seraient désormais élargies sous certaines conditions à d’autres acteurs de métiers voisins tels que la connectique, les capteurs, la sous-traitance, etc. « Sans toutefois que le concept de ces journées, qui accueillent à différentes dates dans différentes villes 250 à 450 personnes, ne soit dévoyé. On ne souhaite pas transformer nos journées en salon », prévient Jean-Christophe Prunet, responsable de la filiale française de Rohde & Schwarz.

Loin d’être euphorique, le marché français global de l'instrumentation s’est redressé et stabilisé depuis la chute vertigineuse qu’il a connu en 2001 suite à l’éclatement de la « bulle Internet ». Il a toutefois connu une baisse de -4,7% par rapport à 2006. Il se situe en 2007 à 228,6 M€. Cette baisse sensible n’inquiète pas trop a priori les différents acteurs du marché.

Le marché de l’instrumentation générale a subi une baisse importante (-8,3%) pour atteindre 106 M€. Sur ce secteur,  le segment des instruments de test pour les domaines spécifiques tels que les télécom ou encore la vidéo n’a connu qu’une très faible décroissance. « Les centrales de mesures et les générateurs de signaux accusent le moins le coup, sans doute plus portés par la R&D que la production », indique Nicolas Lestienne d’AOIP.
Cette baisse s’explique également par une concurrence accrue que se livre les constructeurs au niveau du prix de vente. Le prix des instruments baisse mais leurs performances augmentent. Par ailleurs, l’instrumentation traditionnelle serait considérée par certains industriels comme des produits consommables sur lesquels ils peuvent faire des économies.

Le marché de l’instrumentation radiofréquences (< 3 GHz) connaît un décroissance de -17,7% pour s’établir à près de 28 M€ alors que celui de l’instrumentation hyperfréquences (>3GHz) fait un saut de +7,6% pour tutoyer les 33 M€. La maturité des infrastructures de téléphonie mobile pourrait expliquer la décroissance du marché de l’instrumentation radiofréquences. « Il n’y a pas de nouvelle implantation dans ce secteur, nous nous trouvons entre deux vagues de déploiement », observe Eric Fauxpoint d’Anritsu. Mais le marché de l’instrumentation radio et hyper reste toutefois prometteur du fait de la variété des domaines auxquels il s’adresse : enseignement, recherche, défense, aérospatial, communication sans fil, domotique, RFID, etc. « Même le monde du spectacle qui utilise de nombreux équipements sans fil utilise de tels instruments pour optimiser leurs installations », remarque Eric Fauxpoint.

Le marché de l’instrumentation pour test de télécommunication filaire et optique est lui en augmentation de 4,3%. Il est évalué à 34 M€. Benoît Neel d’Agilent Technologies détaille les évolutions de ce marché secteur par secteur : « le marché des appareils bas débit est en baisse, celui des testeurs Lan/Wan se maintient, celui des testeurs haut débit est plutôt positif, celui des instruments pour la qualification des réseaux transportant voix, vidéo et données est en augmentation constante et soutenue, alors que celui du test optique est en très forte croissance».

Le marché de l’instrumentation vidéo est en léger déclin (-2%). Il est de l’ordre de 7,2 M€. Après la TNT, et la télédiffusion sur téléphone mobile, l’arrivée de la télé haute définition pourrait doper ce marché.

Pour se projeter dans l’avenir, le Simtec a demandé au cabinet d’études et de conseil Décision de se pencher sur les perspectives d’évolution de son marché d’ici 2012. Sans trop de surprise l’étude révèle que les points forts du marché français sont l’industrie électronique dans des domaines à forte valeur ajoutée : défense, aéronautique, automobile, télécommunication, informatique… Le marché de l’instrumentation électronique pourra compter le bon niveau de la R&D en France et le secteur des télécoms & réseaux. Les domaines de la production et de la R&D seront les plus gros consommateurs d’instruments de test et mesure avec respectivement 30 et 39% du marché. La croissance annuelle jusqu’à 2012 serait de 2,4%. La plus forte baisse (-5%) est attendue sur le segment de l’enseignement et des laboratoires. La plus forte augmentation avec 3,8% : le secteur de l’industrie des transports (automobile et ferroviaire).
(avril 2008)

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