Le Cetim célèbre ses 50 ans tout au long de 2016

Le 01/04/2016 à 17:00

C en'est pas tous les jours que l'on fête ses 50 ans, et encore moins lorsque l'on est un centre technique industriel (CTI). Ce sont les raisons qui ont amené le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) a célébré tout au long de l'année 2016 son anniversaire, en organisant trois journées intitulées « Ouvrons les portes sur le futur », à Saint-Étienne (Loire) le 20 mai, à Senlis (Oise) le 3 juin, et à Nantes (Loire-Atlantique) le 17 juin. « Le Cetim a été créé en 1965 et il a toujours la même raison d'exister. Ces différents événements sont autant de signaux de la vitalité de ce quinquagénaire », affirme Philippe Choderlos de Laclos, directeur général du Cetim.

Le centre technique, c'est aujourd'hui plus de 1000 personnes, des activités s'élevant à un montant de 132 millions d'euros, 13 laboratoires communs et plates-formes pour la recherche, 18 délégations régionales, 2 filiales internationales, 4 centres associés et partenaires (Cetim-Cermat, Cetim-Certec, Laboratoire de recherche et de contrôle du caoutchouc et des plastiques [LRCCP] et Cetim-Ctdec). « Au quotidien, nous apportons une aide aux mécaniciens. 70 % d'entre eux font d'ailleurs appel au Cetim une fois tous les deux ans » , ajoute Philippe Choderlos de Laclos.

Mais remontons un peu le cours du temps et arrêtons-nous en 1965. Suite à la loi du 22 juillet 1948 fixant le statut juridique des Centres techniques industriels, les responsables de la Fédération des industries mécaniques et du travail des métaux (devenue entre-temps la FIM) décident en 1961 de se doter d'un centre technique pour mutualiser des moyens et des compétences technologiques sur la base d'un financement par taxe affectée. L'arrêté de création du Cetim est alors signé officiellement le 27 juillet 1965 par les ministres de l'industrie et des finances de l'époque. Le nouveau centre technique s'implante alors à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et sera transféré à Senlis en 1971.

DR Philippe Choderlos de Laclos, directeur général du Cetim : « Le Cetim a été créé en 1965 et il a toujours la même raison d'exister, à savoir accompagner les entreprises, en particulier les PME ».

L'établissement de Saint-Étienne est créé dès 1966, puis celui de Nantes l'année suivante. « Le choix de Saint-Étienne s'explique par la forte densité mécanicienne du département de la Loire, la volonté affirmée de la ville et du département, la perspective de création d'une université avec un 3 e cycle en mécanique et la présence de la société Hydromécanique et frottement (H&F). À Nantes, il s'agissait d'être en cohérence avec la volonté de la Datar de développer un tissu scientifique et industriel en région des Pays de la Loire », rappelle Emmanuel Vielliard, président du Conseil d'administration.

Vers l'industrie du futur

Parmi les autres dates marquantes, citons 1972, l'année où le Cetim devient l'un des pionniers de la mise en œuvre d'outils numériques avec les équations intégrales adaptées aux pièces volumiques, 1990 (acquisition des premières machines d'usinage à grande vitesse, l'UGV multi-axes arrivant en 2005 sous la forme de la première unité de production à dispositif partagé), 2000 (premier logiciel de simulation complète d'une opération de forgeage en 2D puis en 3D) et 2006, l'année de la première labellisation Institut Carnot. « Ce label nous a permis de développer la R&D partenariale, dont nos ventes ont été multipliées par trois en huit ans, passant de 6,5 Me en 2006 à 18,5 Me en 2014 », constate Emmanuel Vielliard.

Poursuivant sa logique de développement commercial, le Cetim ouvre en 2008 sa première filiale à l'étranger, au Maroc plus précisément, puis l'année suivante une deuxième filiale, cette fois en Tunisie. En 2011, le centre technique et Europe Technologies lancent une filiale commune, baptisée Etim, dédiée aux essais de suivi de production sur matériaux composites. « Nous convergeons vers l'Industrie du futur (fabrication additive, Robot Start PME, Quilted Stratum Process ou QSP, le premier centre d'expertise et d'innovation en agro-machinisme Pima@Tec, le projet européen H2REF pour une nouvelle génération de stations de distribution d'hydrogène),vers un futur que nous voulons incarner à travers l'Alliance Industrie du futur », conclut Philippe Choderlos de Laclos.

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