Usine du futur: les fédérations du numérique, de la mécanique et de l'électricité se mobilisent

Le 01/05/2015 à 17:00

C en'est ni plus ni moins un projet de reconquête industrielle qui vient de motiver la création d'une association dédiée à l'industrie du futur. Les initiateurs en sont la FIM, le Syntec Numérique, l'Afdel, le Symop, le Gimélec, l'UIMM, le CEA, le Cetim, l'Ensam et l'Institut Mines-Télécom.

Ce projet fédère donc les industries numériques, mécaniques, électriques, le monde des services, le monde éducatif et celui de la recherche technologique. Leur objectif est de faciliter la modernisation et la numérisation des entreprises industrielles avec une démarche ciblée, notamment à destination des PME, afin de rendre leur organisation globale et leur outil de production plus performants. Les nouveaux systèmes industriels intègrent les dernières technologies de production (composites, fabrication additive, robotique avancée, virtualisation…), l'intégration forte du numérique (« cloud », Big Data, objets connectés…), l'économie des ressources naturelles, le partage des fonctions de conception et la forte revalorisation de la place de l'homme dans l'usine de demain, relèvent les créateurs de cette nouvelle association. Si la France dispose d'indéniables atouts pour jouer un rôle majeur dans cette révolution industrielle, elle est confrontée à un véritable défi tant la concurrence mondiale est exacerbée.

L'objectif de cette initiative est de faciliter la modernisation et la numérisation des entreprises industrielles avec une démarche ciblée, notamment à destination des PME, afin de rendre leur outil de production et leur organisation globale plus performants.

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Une réelle opportunité pour l'industrie française

L'industrie de demain, flexible, agile, connectée, doit être capable d'exploiter d'énormes volumes de données et de s'adapter continuellement à son environnement. Elle requiert donc des développements technologiques de pointe, portés aussi par les organismes de recherche français, reconnus au meilleur niveau mondial, en particulier dans les domaines des systèmes numériques et de la fabrication. De plus, cette transformation constitue une réelle opportunité pour l'industrie de retrouver sa place dans la société par l'innovation, la qualité, le respect de l'environnement, mais aussi la formation et la diffusion des compétences. Cette diffusion répond à la nécessité d'insertion sociale et professionnelle, ainsi qu'aux enjeux de l'employabilité présente et fu-ture des salariés.

Parmi les propositions concrètes de l'association figurent trois

actions emblématiques: lacréa-tion et la promotion – d'ici à fin 2016 – de plus de 15 projets de dimension nationale,voireeuro-péenne; la sensibilisation de plus de 15000 entreprises àlatrans-formation numérique et l'accompagnement de 2000 PME ou ETI industrielles dans leur projet de modernisation; et le déploiement de plates-formes technologiques accessibles aux industriels sur l'ensemble du territoire français. « Nous avons appelé de nos vœux une mobilisation générale des entreprises, de l'ensemble des acteurs (organisations professionnelles, ministères, collectivités locales, organismes de recherche…) pour que les déclarations de principe soient déclinées en actions concrètes et d'envergure, afin de faire gagner par nos entreprises la course à la compétitivité », indiquent les responsables de l'association. Ce plan et cette association prolongent et amplifient les actions conduites dans le cadre du plan 34 de la Nouvelle France industrielle.

Développer l'Usine du futur en région

Parallèlement à cette initiative, la FIM et l'Association des régions de France (ARF) ont signé, le 31 mars dernier, un accord de coopération dans le but de consolider le projet Usine du futur et de le déployer en région. Le président de la FIM, Jérôme Frantz, se félicite de cet accord en précisant qu'il poursuit un double objectif: « Renforcer la visibilité de l'offre industrielle mécanicienne, transverse à toutes les filières industrielles et,pour ce faire,assurer un appui aux régions pour la mise en œuvre du projet Usine du futur. » Même satisfaction affichée par Alain Rousset, président de l'ARF, qui considère que « le plan Usine du futur constitue un formidable vecteur de compétitivité, d'amélioration des conditions de travail et de transition énergétique.Pour cela,il faut agir au plus près des entreprises et le couple région-PME est essentiel ».

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