Automates et robots se partagent le même environnement

Le 11/04/2012 à 9:17

Mitsubishi Electric se met à l’heure de la programmation unifiée. Avec IQ Works, il propose un environnement unique pour piloter depuis un seul poste de travail l’ensemble de sa gamme de systèmes d’automatisation… jusqu’aux robots et commandes numériques.

 

L’heure est à l’unicité. Les fabricants d’automates ne proposant pas une plate-forme logicielle unique pour la programmation de l’ensemble de leur matériel se font rares.
Mitsubishi rejoint donc ses principaux concurrents sur ce terrain en annonçant le lancement d’un environnement technique unique pour programmer, configurer et maintenir ses systèmes d’automatisation. « Nous avons sans doute tardé à nous lancer sur cette voie, mais notre objectif était de nous assurer de sa pérennité vis-à-vis de nos équipements existants et ayant existés. Notre suite logicielle s’adresse à l’ensemble de notre gamme de produits depuis les automates jusqu’aux Interfaces Homme-Machine, servomoteurs, variateurs de vitesse, contrôleurs basés sur PC. Et surtout, elle intègre également toute la robotique et les commandes numériques », explique Alain Godard, responsable du département Automatismes industriels chez Mitsubishi Electric. Baptisée IQ Works, cette plate-forme logicielle est donc commune à tous les matériels du constructeur japonais, qui se partagent la même base de données. Ainsi, la déclaration des variables s’effectue en une seule fois et est réutilisable pour tous les équipements.
Au cœur d’IQ Works, le navigateur Melsoft simplifie la gestion et la création de projet. Le système d’automatismes peut être conçu graphiquement en arborescence par de simples “glisser–déposer” avec la souris. Il présente une fonction de véri­fication de la cohérence de l’ensemble et facilite la configuration des paramètres partagés et l’adressage des entrées/sorties. « Avec Melsoft, les utilisateurs visualisent graphiquement leur système, ainsi que les connexions réseaux. Ils accèdent aussi à la programmation de chaque élément et aux informations le concernant », indique Alain Godard. Des blocs fonctionnels “métiers” sont, par ailleurs, disponibles gratuitement sur le site Internet du constructeur. Ils seront incorporés à IQ Works dans le futur. L’ajout de la partie sécurité est, quant à lui, prévu courant 2012.
Cet ensemble s’intègre également aux autres outils inclus dans IQ Works, tels que le logiciel de programmation et de maintenance des automates GX Works2, MT Works2 pour les contrôleurs de mouvements et GT Works3 pour les pupitres opérateurs. Ainsi, au lieu de considérer les divers programmes, appareils, réseaux et autres paramètres d’une application comme des éléments indépendants et non connectés, cette plate-forme logicielle les regroupent dans un environnement technique unique.
Automates sans rack
Parallèlement à cette annonce, le constructeur japonais a complété sa gamme d’automates par un modèle de performance intermédiaire. « Auparavant, nous ne proposions rien entre les modèles de la série Melsec FX d’entrée de gamme et ceux de l’IQ Platform de plus hautes performances », souligne Alain Godard. Dorénavant, les automates Melsec Série L viennent se glisser entre ses deux familles. Ils visent particulièrement les applications de taille moyenne et offrent la possibilité d’accueillir des cartes d’extension pour le contrôle de mouvement. En complément de la fonction de positionnement deux axes, de nouvelles cartes de contrôle de mouvement de 4 et 16 axes sont proposées. Quatre de ces cartes, capables de stocker 600 points de positionnement prédéfinis, peuvent être embarquées dans cet automate sans rack, qui se compose d’une CPU et de modules d’entrées/sorties (jusqu’à 40 modules d’extension par CPU). Deux modèles de CPU sont disponibles : une version standard (jusqu’à 1 024 entrées/sorties, mémoire de 20 000 pas avec vitesse d’instruction supérieure à 40 ns) ou haute performance (jusqu’à 4 096 entrées/sorties et mémoire de 260 000 pas avec une vitesse d’instruction supérieure à 95 ns). Chaque CPU comporte par défaut 24 entrées/sorties et un compteur à deux canaux. Elle peut piloter 2 axes à 200 kHz et effectuer un traitement déterministe des interruptions. Enfin, ils sont dotés d’interfaces Ethernet, CC-Link et USB ainsi qu’un lecteur de carte mémoire au format SD pour la sauvegarde des programmes et des paramètres de la CPU.
Youssef Belgnaoui

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