Le système d'automatismes joue la carte de la mixité

Le 09/11/2009 à 16:19

Le système PSS4000 que Pilz lance sur le marché cet automne se distingue nettement de son aîné. D’une part, il mixe les modules de sécurité et standard. D’autre part, un seul logiciel autorise sa programmation. Enfin, il entre dans l’ère de la communication Ethernet.
Les automatismes sont entrés depuis longtemps dans l’ère de la modularité pour offrir plus de flexibilité lors de l’installation du matériel sur des machines ou le déploiement sur site. Petit à petit, ils visent à offrir une mixité des fonctionnalités et une plus grande souplesse de programmation et de configuration. C’est notamment sur ces deux points que la nouvelle solution d’automatismes de Pilz veut se distinguer. Lancé sur le marché en novembre, le système d’automatismes PSS4000 se différencie en plusieurs points de la plateforme PSS3000, son aînée. Alors que cette dernière était dédiée aux automatismes de sécurité, le PSS4000 peut mixer des applications d’automatisme standard à celles dédiées à la sécurité. Les têtes de station peuvent en effet supporter 32 entrées de sécurité, 32 sorties de sécurité, 240 entrées standard et 240 sorties standard. « La sécurité a été intégrée dès le début de sa conception et en standard sur cette plate-forme mais elle peut effectuer uniquement des traitements standard, seulement des opérations de sécurité ou combiner les deux », explique Benoît Petit, chef de produits automates et réseaux chez Pilz.
Ce n’est qu’un début. Fin 2010 ou début 2011, des fonctionnalités spécifiques au contrôle de mouvement y seront intégrées, puis des fonctions de diagnostic et de visualisation. Les têtes de station PS4000 acceptent au total 64 modules d’entrées/sorties PSSuniversal standard et de sécurité. Les modules complémentaires pourront être déployés sur la station d’entrées/ sorties déportées PSSUniversal E/S. Les modules d’entrées/sorties peuvent être panachés au gré des besoins des utilisateurs. Les modules de la gamme d’entrées/sorties déportées PSSuniversal existante peuvent également être employés. Des modules spécifiques ont néanmoins été développés. Ainsi des modèles de sécurité dotés d’entrées analogiques pour collecter des signaux issus de capteurs de pression, niveau ou température seront, par exemple, proposés dès novembre.

Communication Ethernet
Le second point de différenciation par rapport à PSS3000 se situe au niveau du bus de communication. Cette plate-forme lancée en 2001 exploite Safetybus, un bus propriétaire de Pilz (basé sur le standard CAN) limité à une vitesse de transfert de 500 kbit/s. La solution PSS4000 se connecte quant à elle au réseau Safetynet, technologie toujours propriétaire, mais qui exploite le protocole Ethernet. Ainsi, outre la vitesse de transmission plus élevée et du nombre d’abonnés plus important acceptés sur le réseau (64 abonnés pour Safetybus contre deux à trois fois plus pour Safetynet), cette technologie autorise la réalisation d’architectures en réseau linéaire, en étoile, en anneau et sous forme d’arborescence alors que seule la typologie linéaire était possible avec Safetybus. « Les données standard et de sécurité sont  véhiculées via ce bus comme dans un tunnel à deux étages. Elles transitent sur le même support physique mais sont séparées par logiciel », indique Benoît Petit. Safetynet est une technologie propriétaire basée sur le standard Ethernet. Du coup, elle offre la possibilité de dialoguer avec un système de supervision ou un autre automate doté d’une interface Ethernet.
Enfin, le dernier point de différenciation porte sur la programmation logicielle. Finie la multiplication des logiciels dédiés à des applications particulières qui se sont greffés à la plateforme PSS3000 au cours de son évolution. « Nous proposions jusqu’à dix logiciels. Chacun avait sa fonction : supervision et diagnostic, configuration, programmation, communication, IHM… Pour le PSS4000, toutes ces fonctionnalités sont accessibles depuis une unique suite logicielle. Celles dédiées aux applications de contrôle de mouvement y seront même intégrées à l’avenir », se réjouit Benoît Petit. De plus, contrairement à la PSS3000, la tête de station PSSuniversal PLC acceptera cinq langages de programmation conformes à la norme CEI 61131-3. La tête de  station PSSuniversal Multi, dont le lancement est prévu pour 2010 et qui sera moins performante en termes de capacité de traitement, de fonctionnalités et de mémoire, ne sera programmable qu’en langage Multi propre à Pilz et accepté également par le modèle PSSuniversal PLC.
La plate-forme logicielle PAS4000 présente quelques particularités. En plus des blocs de fonctions prédéfinies, l’utilisateur peut se créer ses propres fonctions. Plusieurs de ces fonctions peuvent être ensuite combinées graphiquement pour réaliser un nouveau bloc fonction. Enfin, une table d’adressage des variables rend possible la programmation de l’application avant le choix du matériel. Une table d’adressage commune à plusieurs abonnés rend possible le paramétrage et la programmation de plusieurs automates via le Safetynet. Côté traitement, les performances ont bien entendu été améliorées. Alors que le PSS3000 affiche un temps de cycle de 40 ms, celui du PSS4000 est seulement de 4 à 5 ms.

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