Le logiciel MES prend en compte la qualité

Le 03/06/2008 à 16:56

CDC Factory est le dernier-né des logiciels de MES (Manufacturing Execution System). Proposé par l’éditeur américain CDC Software, il ne se contente pas de la simple liaison entre les automates et les progiciels de gestion intégrée (ERP, pour Entreprise Ressource Planning). Parmi ses nombreuses fonctionnalités, le logiciel offre une gestion poussée de la qualité, avec notamment la prise en compte des processus d’amélioration continue et le suivi des plans d’actions.

En lançant CDC Factory, nous avons voulu proposer plus qu’un simple système d’information d’atelier, déclare Jean-Marc Kuhlmann, vice-Président Europe de l’Ouest et Afrique du Nord de CDC Software. Nous voulions fournir un logiciel capable d’apporter ses lettres de noblesse au MES. » Pour cela, l’éditeur américain (dont le nom signifie Customer Driven Company) a ajouté des fonctions qui selon lui font défaut aux systèmes MES déjà disponibles sur le marché. La principale innovation est la prise en compte des outils de gestion et d’amélioration de la qualité, afin d’intégrer le logiciel à des politiques de Lean Manufacturing, Kaïsen ou encore 6 Sigma.
Selon Dominique Kaiser, consultant senior pour l’avant-vente du produit, « les logiciels MES permettent de gagner du temps pour les tâches administratives et la collecte des données, mais le plus souvent ils imposent des systèmes “fermés”, incompatibles avec la mise en place de plans d’actions, incompatibles avec des projets d’amélioration continue. »
Grâce au module Qualité de CDC Factory, les produits non conformes et rebutés (tout comme les échantillons prélevés en cours de production) sont pris en compte pour le calcul des coûts globaux de production. Les fiches de non-qualité sont instantanément éditées et ajoutées au système.
Mais le logiciel offre surtout une gestion de tous les plans d’actions, des documents qui sont le plus souvent rédigés à la main ou qui, dans les rares cas où ils sont saisis informatiquement, le sont dans des logiciels spécifiques, déconnectés du système d’information global. Ici, toutes les initiatives d’amélioration sont identifiées, et les plans d’actions sont liés aux données de production. De même, la mise en application d’une amélioration est immédiatement intégrée pour les prochaines productions, et le retour sur investissement est calculé par le logiciel.

Par ailleurs, l’aspect humain a été pris en compte. Les concepteurs de CDC Factory ont mis au point une interface souple, suffisamment peu restrictive pour que, d’une part, les opérateurs ne soient pas rebutés par son utilisation et que, d’autre part, ils puissent prendre des décisions en cours de production. En effet, on considère  dans toutes les méthodes de management de la qualité que la responsabilisation des opérateurs est au cœur de la rentabilité d’un site de production. Le système est capable de fonctionner dans divers modes dégradés sans stopper pour autant la production. On fait confiance aux opérateurs expérimentés pour prendre des décisions qui vont dans le sens de la continuité de la production. Le fait que les aspects financiers de la production soient accessibles à travers tous modules, et qu’ils puissent être mis à disposition de tous les services de l’entreprise, participe également à la responsabilisation des employés. Ainsi, les gains apportés par les plans d’actions sont accessibles à tous, de même que les coûts de non-qualité.

Que tout le monde parle la même langue
Il s’agit là d’un aspect important, car trop souvent les opérateurs sont “déconnectés” des coûts réels qu’impliquent une mauvaise ou une surproduction. « Grâce à CDC Factory, les opérateurs et le responsable de fabrication parlent la même langue que les dirigeants », commente Dominique Kaiser. Enfin, le fait que le logiciel soit rapide à mettre en place est un autre argument en faveur de l’implication des collaborateurs. Passer de nombreux mois à implanter un système informatique de gestion est souvent source de démotivation des équipes. Jean-Marc Kuhlmann assure que « CDC Factory s’implante en cinq à six semaines, dans une industrie de fabrication mono ou multisite. Les utilisateurs américains du logiciel ont identifié les premiers gains en performance et en productivité dès les huit premières semaines (CDC Factory est déjà disponible outre-Atlantique, où il est utilisé principalement dans les industries agro-alimentaires et de process). »

Un système d’aide à la décision
Le logiciel pense aux opérateurs, mais il n’en oublie pas pour autant les dirigeants. Il intègre un module d’aide à la décision sous forme de “cubes décisionnels” (technologie OLAP, pour On Line Analysis Procedure). Ce module d’analyse met en parallèle n’importe lesquelles des données de production. Il les présente ensuite sous la forme de graphiques multicritère. Ces cubes décisionnels sont une approche graphique pour appréhender la plupart des problèmes de performance (liés aux processus de fabrication, aux équipements, aux matières ou à la gestion des équipes).
En confrontant ces problèmes aux coûts qui leur sont associés, dirigeants et responsables de production identifient les opportunités d’améliorations, qui seront ensuite reprises et suivies par le module qualité.

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