Le plan prévoit des actions concrètes et opérationnelles suivant quatre axes stratégiques.
Intitulé « Un autre monde est atteignable », le plan stratégique de la fédération professionnelle Syntec-Ingénierie pour les cinq ans à venir, a été révélé en ce début d’année. Il résulte d’un travail collégial de plus de six mois ayant réuni près d’une centaine d’experts issus d’entreprises de toutes tailles et représentatives de tous les secteurs de l’ingénierie.
Le plan définit le rôle et les missions des entreprises d’ingénierie industrielles et de la construction, face aux grandes transitions qui sont en cours, et il décline une liste d’actions prioritaires à mener par le syndicat. Cette feuille de route opérationnelle s’articule autour de quatre axes: la transition écologique et énergétique (TEE), la révolution digitale, la nouvelle donne industrielle et les talents.
Le premier axe est décrit comme le premier grand défi auquel nos sociétés sont confrontées avec le changement climatique et la perte massive de biodiversité. Les actions prioritaires comptent faire de l’éco-conception la signature de l’ingénierie, partager des cadres de références méthodologiques communs sur les grands enjeux de la TEE et développer des solutions innovantes pour contribuer à la transformation des filières économiques et répondre aux besoins des territoires.
En ce qui concerne la transition digitale, le plan vise à utiliser le numérique au juste besoin, pour le mettre au service de la TEE. Cela passe par la sensibilisation des parties prenantes aux outils numériques en démontrant concrètement la valeur ajoutée (gain, efficacité, rapidité, coût, empreinte CO₂ évitée, etc). Les actions comprennent également une réflexion collective sur « L’IA for value » pour renforcer la création de valeur à long terme des métiers de l’ingénierie, et une réponse à apporter aux enjeux de souveraineté, propriété et interopérabilité des données.
Le troisième axe traite de la nouvelle donne industrielle, après des décennies de désindustrialisation. Le Syntec-Ingénierie se donne pour mission d’accompagner les territoires dans une réindustrialisation bas-carbone et de garantir dans les dix prochaines années une conception de nos usines « Fabriqué en France » par des ingénieries françaises. Il veut aussi insuffler un modèle industriel calqué sur un juste partage de la valeur.
Le dernier point concerne les talents dans un contexte où l’ingénierie, qui représente des métiers avec des compétences de pointe, est actuellement en tension. Il manque en moyenne 20 000 ingénieurs(es) formés(es) chaque année dans notre pays, tous secteurs confondus. La première mission de la profession sera donc d’attirer et de fidéliser suffisamment de talents pour pouvoir jouer pleinement son rôle d’accélérateur des grandes transitions.
