Instrumentation sans fil : des transmetteurs conformes au standard ISA100.11a

Le 09/02/2011 à 18:30

Yokogawa est le premier constructeur à proposer une offre au standard de communication  sans fil ISA100.11a, composée d’une passerelle et de transmetteurs de pression et de température.

Dans le domaine de l’instrumentation de process, le sans-fil est à la mode. En parallèle du flot régulier d’annonces pour des produits et/ou des applications reposant sur le WirelessHart, certains acteurs ont privilégié le standard de communication sans fil ISA100.11a. Après l’américain Honeywell, qui avait lancé le premier transmetteur, il y a un peu plus d’un an (voir Mesures n°819), le japonais Yokogawa a préféré attendre un peu pour dévoiler une véritable offre, composée d’une passerelle, de transmetteurs et de logiciels compatibles.
A la question de savoir pour quelles raisons s’être orienté vers le standard promu par l’ISA100 et non celui soutenu par la Hart Communication Foundation, Bertrand Pasquier, ingénieur commercial au département ventes de systèmes chez Yokogawa France, répond clairement : « En tant que fabricant de solutions de contrôle-commande, la société a toujours privilégié des systèmes dotés d’interfaces ouvertes (Foundation FieldBus, OPC client/serveur…) et reposant sur des standards soutenus par les utilisateurs ». En effet, le développement de l’ISA100.11a s’est fait au sein d’une famille de normes cohérentes, garantissant ainsi un fonctionnement sécurisé, sans conflit, ni perturbations avec les autres réseaux de communication radio, d’un site industriel (vidéosurveillance, RFID…).
Neuf transmetteurs  d’ores et déjà disponibles
« Du côté des clients français, nous observions, depuis plus d’un an à l’époque, une demande en solutions sans fil, rappelle Frédéric Gerber, responsable pour les transmetteurs de pression et de température chez Yokogawa France. Il s’agit principalement du marché des travaux neufs, pour réduire les coûts de câblage et d’ingénierie, pour installer des transmetteurs dans des lieux difficiles d’accès. On trouve également le “revamping” de sites existants dans le but d’améliorer la sécurité ou de retransmettre à moindre frais des mesures locales ».
C’est pour cela que le japonais a introduit les versions sans fil des transmetteurs les plus couramment rencontrés en process. Il s’agit du transmetteur de température YTA510 qui supporte thermocouples, résistances de platine et entrée tension directe (étendue de mesure de -200 à 1820°C selon les sondes et précision minimale de ±0,3°C), ainsi que huit transmetteurs de pression. On trouve les modèles EJX110B (-5 à 140 bar), EJX310B (0 à 160 bar absolus) et EJX430B (-1 à 160 bar), pour les mesures de pression et de pression différentielle avec une précision de référence minimale de ±0,04 % de l’étendue, ainsi que le modèle monté sur bride EJX210B (±5000 mbar, ±0,075 % de l’étendue) pour la mesure de pression différentielle.
A cela s’ajoutent les transmetteurs de pressions relative et différentielle avec séparateur pour la mesure de niveau EJX118B (±5000 mbar) et EJX438B (-1 à 160 bar), avec une précision de référence minimale de ±0,15% de l’étendue, ainsi que les transmetteurs de pressions absolue et relative EJX510B (0 et 500 bar) et EJX530B (-1 à 500 bar), avec une précision de référence minimale de ±0,1% de l’étendue. «Hormis le changement de référence pour le transmetteur de température et des dimensions un peu plus importantes afin de loger notamment la batterie, les caractéristiques sont celles des modèles haut de gamme en version filaire», indique M. Gerber.
Changer les batteries même en zone explosive
L’entreprise japonaise a par ailleurs complété son offre de transmetteur avec la passerelle YFGW710, développée en interne et pouvant gérer de 10 à 50 transmetteurs ISA100.11a selon le type de maillage et la période d’échantillonnage (1 s avec 10 appareils en étoile ou 10 s avec 50 instruments en réseau maillé). «Dotée d’une sortie Ethernet en fibre optique monomode FX ou RJ45, la passerelle peut être connectée à un Centum VP, un SCADA, un enregistreur numérique DaqStation, un serveur OPC, etc.», précise M. Pasquier.
Pour garantir une autonomie de 5 à 15 ans, la société a choisi des batteries LTC basées sur le standard D, affichant un coût raisonnable et une bonne disponibilité via plusieurs sources. « Nous avons même développé un boîtier spécial dans lequel les piles sont encapsulées pour assurer à l’utilisateur un changement de batteries même en zone explosive (Atex zone 1) », conclut M. Gerber.
Cédric Lardière

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