Le transmetteur de niveau radar monte en fréquence

Le 23/05/2011 à 11:11

Siemens a développé un transmetteur de niveau radar sans contact fonctionnant à une fréquence de 78 GHz, ce qui assure notamment un angle d’émission plus faible. Les utilisateurs bénéficient ainsi d’une mise en service encore simplifiée.
En matière de mesure de niveau radar, l’une des difficultés auxquelles sont confrontés les utilisateurs porte sur l’installation et la mise en service des appareils… en particulier lorsque l’on a affaire à un silo de pulvérulents, d’une hauteur de plusieurs dizaines de mètres. « Avec les modèles sans contact existants, dont l’angle d’émission peut être de seulement 8 ° selon l’adaptation de l’antenne, il faut vraiment viser juste pour positionner le transmetteur en haut de la cuve de telle manière à ce que le faisceau se réfléchisse correctement sur les pulvérulents, en évitant le système de mélange, les poutres… », rappelle Christophe Barbier, responsable produits pour l’instrumentation au sein de la division Industry Automation and Drive Technologies de Siemens France.
La société allemande vient de compléter son offre de transmetteurs de niveau radar pour les solides en dévoilant le premier modèle du marché fonctionnant à une fréquence de 78 GHz. Cette originalité du Sitrans LR560 est le résultat du développement d’un nouveau système d’émission. Comme la fréquence des ondes électromagnétiques continues (Frequency Modulated Continuous Wave ou FMCW) émises et reçues n’est plus de 25 GHz, le plus petit angle d’émission possible est de seulement 4 °, au lieu de 8 °. Les utilisateurs peuvent ainsi l’installer presque n’importe où en haut d’une cuve.
M. Barbier met en avant une autre particularité du transmetteur : « L’antenne lentille en lieu et place du traditionnel cône permet réduit significativement la taille du raccord process. Le remplacement d’un modèle électromagnétique dont le piquage est plutôt étroit (DN80, par exemple) ne nécessite même plus de “recarotter” le silo ». Autre avantage de la lentille, le risque de colmatage est faible en raison de la nature même de son matériau - le polyéthylène est moins “accrochant” que l’inox - et de l’absence d’éléments dessous la bride. Siemens propose d’ailleurs des brides universelles à face plane et des brides d’orientation en aluminium moulé et revêtu de poudre de polyuréthane pour les silos de grandes hauteurs.
Du côté des spécifications, le Sitrans LR560 proposé en technologie 2 fils répond à la plupart des applications de mesure de solides (εr inférieur à 2,0), en particulier en milieux très poussiéreux et en présence de températures jusqu’à +200 °C. L’étendue de mesure est de 400 mm à 40 ou 100 m, selon la version, avec une erreur mesurée maximale, avec hystérésis et non-linéarité, de 25 mm ou 0,25 % de la pleine échelle. « Jusque-là, nous proposions le Sitrans LR460 d’une portée de 100 m, mais en version 4 fils uniquement, ou le Sitrans LR260 qui est un transmetteur 2 fils plus petit mais limité à une portée de 30 m », indique M. Barbier.
Une fréquence de 78 GHz s’accompagne également d’une longueur d’onde plus faible. Avec une longueur d’onde plus courte, le comportement des ondes sur une surface est meilleur et la réflexion des signaux est optimisée, même sur des surfaces inclinées et sans réglages compliqués.
Siemens a par ailleurs profité du développement de ce transmetteur pour ajouter et standardiser le boîtier en inox IP68 (effet de gamme avec celui du P300), le traitement des données (technologie issue du rachat de Milltronics) avec la gestion dynamique de l’écho, les fonctionnalités de mise en service rapide avec un paramétrage en trois étapes (Quick Start Wizard) via un programmateur portable à port infrarouge ou un logiciel. « Le paramétrage à distance peut se faire avec des outils supportant les fichiers EDDL [Electronic Device Decription Language], ce qui est classique, mais aussi avec un logiciel compatible avec la technologie FDT [Field Device Tool]. Depuis l’introduction des Sitrans LR250 et LR260, nous proposons en effet les DTM [Device Type Manager] des appareils, ce qui évite le recours à deux outils distincts », précise M. Barbier.
Cédric Lardière

 

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