La matrice de commutation limite la diaphonie

Le 11/02/2013 à 12:36

Pickering Interfaces propose un système de commutation modulaire présentant une diaphonie entre voies inférieure à -45 dB à 500 MHz.

L’un des atouts de l’instrumentation PXI est sa compacité. Un module au format 3U occupe moins de place dans un châssis que l’appareil équivalent dans un boîtier avec face-avant et afficheur. Mais dans certains cas, la surface restreinte présente aussi quelques inconvénients. Cela peut-être notamment le cas des solutions de commutation puisque le nombre de relais à implanter sur la carte  sera forcément limité par l’espace restreint disponible sur celle-ci. Plus le nombre de connexion est élevé plus la densité des composants sera importante. Pour en proposer davantage la matrice de multiplexage occupera même plusieurs emplacements PXI. Cette intégration présente toutefois certaines limites. « La proximité des composants et des pistes sur les cartes induisent des phénomènes diaphoniques dégradant l’intégrité des signaux notamment lorsque l’on monte en fréquences », souligne Michael Crespin, directeur commercial de Pickering Interfaces. Le fabricant anglais sait de quoi il parle puisqu’il propose une large gamme de système de commutation PXI. Mais pas seulement. Car pour un certains niveaux d’exigences, ce format n’est pas approprié. Aussi pour les applications qui réclament un grand nombre de points de commutation et une faible diaphonie entre voies, Pickering propose un châssis de 4U de hauteur et de 500 mm de profondeur pouvant accueillir un plus grand nombre de cartes de dimension plus importantes. Ainsi la diaphonie entre deux voies adjacentes serait inférieure à -60 dB jusqu’à 30 MHz et resterait inférieure à -45 dB jusqu’à 500 MHz. Ces caractéristiques sont fournies par le constructeur pour un système 65-110 complet soit une configuration en matrice 104 x16. Mais l’utilisateur peut également constituer la matrice qui lui convient. Il peut y intégrer une ou deux cartes de 8 entrées chacune (soit 8 ou 16 instruments connectés sur l’axe Y)  qui sont reliées par un bus interne à 1 et jusqu'à 13 cartes de multiplexage (8x8 ou 8x16). Il peut ajouter des connexions sur l’axe des X par blocs de 8 et ce jusqu’à 104 connexions en insérant des cartes dans le châssis. Ce qui rend possible par incrément de 8 selon l’axe X la réalisation d’une matrice de 104x8 ou 104x16. Le châssis détecte la présence de ces modules et configure l’ensemble comme une matrice unique. Il peut par ailleurs effectuer l'autotest de tous les relais de la matrice sans avoir à déconnecter les câbles. Le châssis est doté d’une liaison Ethernet conforme aux spécifications LXI (version 1.4). Il peut être programmé à l'aide d’une interface logicielle exécutable en java.  
Youssef Belgnaoui

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