Le module JTAG devient autonome

Le 06/07/2009 à 11:46

L’EJ-SCT de Sophia Systems n’est pas un émulateur de microprocesseurs comme les autres. Non seulement ce module distribué par Logic Instrument s’adapte à tous les types de connecteurs JTAG, mais il peut aussi être utilisé de manière autonome pour le chargement de programmes sur les cartes électroniques. Il facilite donc les campagnes de mise à jour de systèmes embarqués.
Effectuer du débogage sur une carte électronique, y charger une nouvelle version du programme, tous les boîtiers d’émulation JTAG savent le faire. Mais pour ces deux utilisations, l’EJ-SCT dispose de caractéristiques qui le distinguent de la concurrence. Pour rappel, les différentes broches des composants JTAG (compatibles à la norme IEEE 1149.1 relative à la technologie Boundary Scan) et les différents composants sont raccordés sur un bus spécialisé accessible depuis le connecteur de la carte. Cette technique permet de réaliser de la programmation in situ de composants (mémoires et microcontrôleurs) et de tester ces composants.
Premier cas d’utilisation de l’EJ-SCT : pour le débogage. Relié au port USB d’un ordinateur, le boîtier s’utilise comme un émulateur JTAG classique. « Mais il se distingue en proposant un jeu de cinq câbles JTAG interchangeables, qui le rendent compatible avec tous les principaux connecteurs JTAG du marché, indique Joseph Ghosn, responsable d’applications pour l’activité outils de développement pour l’embarqué chez Logic Instrument. Et grâce au support d’un grand nombre d’architectures processeur, un seul boîtier peut être utilisé pour différentes gammes de cartes électroniques. »
En revanche, même si le boîtier est compatible avec un grand nombre d’architectures, il faudra acheter des licences supplémentaires pour Watchpoint afin de réellement activer leur prise en charge. Watchpoint est le logiciel fourni avec l’EJ-SCT. Il apporte des fonctions relativement habituelles dans le domaine du débogage, à savoir de l’exécution pas à pas ou encore de la mise en place de points d’arrêts à l’intérieur de programmes. Il propose également une fonction “trace”, qui stocke sur le PC toutes les instructions traitées par le CPU.
Automatiser la mise à jour de logiciels
Deuxième utilisation possible : le chargement d’un programme sur une carte. « C’est surtout dans ce domaine que l’EJ-SCT constitue une avancée, de par son mode de fonctionnement autonome », poursuit Joseph Ghosn. En effet, le boîtier est équipé d’un lecteur de cartes mémoire (au format microSD). Une fois que le programme finalisé est copié sur la carte 1 Go fournie, l’ingénieur peut emporter l’EJ-SCT partout sans avoir besoin d’amener son PC. Lorsque l’appareil est connecté sur une carte, une seule pression sur un bouton et le programme se charge dans la mémoire Flash de la carte. Et une fois chargé, son exécution démarre automatiquement. Une réelle avancée pour le déploiement de nouvelles versions de logiciels sur un grand nombre d’équipements (on pense à la mise à jour de calculateurs automobiles, par exemple) ou pour le chargement de programmes de tests sur des cartes en cours de production. Les agents des services qualité et maintenance y gagnent en rapidité et en mobilité.

 

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