L’enregistreur se veut beau et intelligent

Le 19/03/2007 à 0:00

 Design original, souplesse de configuration, évolutivité, simplicité d’utilisation : ainsi peut-on résumer l’enregistreur sans papier DAS 1400 que vient d’annoncer Sefram, qui se présente comme étant le premier constructeur européen de sa catégorie.
Se démarquer, séduire, afficher un dynamisme retrouvé : le DAS 1400 que vient d’annoncer Sefram répond un peu à tous ces impératifs. Ses lignes brisées ne sont pas sans rappeler celles de certains modèles récents de voitures. Reste à souhaiter que ce design original ne passera pas de mode trop rapidement car les enregistreurs, contrairement aux voitures, ont des carrières commerciales relativement longues. Mais pour l’heure, c’est le présent qui compte. Et le présent, c’est la réussite de la relance de la société (qui a été reprise par l’Américain B&K Precision, après avoir été longtemps au bord du gouffre), c’est aussi une ambition renouvelée de marquer de son empreinte le marché des enregistreurs, son activité de toujours (qui représente le tiers de son chiffre d’affaires).
Le DAS 1400 est un enregistreur sans papier portable qui constitue le nouveau haut de gamme de la société stéphanoise. « Il s’agit d’un produit modulaire de 6 à 36 voies analogiques, qu’il est possible de faire évoluer sur site. Nous avons veillé à ce qu’il soit facile à utiliser. Nous proposons également un service technique gratuit », résume Roger Marenthier, directeur marketing et commercial.
L’appareil comprend trois emplacements pour recevoir des cartes d’acquisition. Ces dernières sont de deux types : une carte à 6 entrées universelles rapides échantillonnées à 1 Méch/s par voie (et une bande passante de 100 KHz) et une carte à 12 voies multiplexées, correspondant à une fréquence d’échantillonnage de 5 Kéch./s et une bande passante de 100 Hz.
La résolution est de 14 bits pour la carte 6 voies et 16 bits pour la carte 12 voies.
L’enregistreur offre également 16 entrées logiques en standard.
Pour ce qui est des autres caractéristiques matérielles, on retiendra la taille et la résolution relativement importantes de l’écran (12 pouces couleur, 1 024 x 768 points), la mémoire de 32 Mmots (sélectionnable en 128 blocs) et le disque dur interne de 40 Go (avec une vitesse d’acquisition de 100 kHz sur 6 voies simultanées). L’enregistreur dispose d’un port Ethernet et de 4 ports USB, tous situés derrière la face avant, mais très accessible (Ils sont situés sur le dessus).
Au niveau logiciel, Sefram a opté pour le système d’exploitation Linux : « S’agissant d’un appareil qui doit être utilisé dans des applications de R&D pour éventuellement faire des enregistrements sur des longues durées, nous voulions être assurés d’une grande stabilité de fonctionnement. De ce point de vue, Linux nous a semblé présenter les meilleures garanties », commente M. Marenthier. Sans doute ce choix vise-t-il aussi à ne pas heurter la sensibilité des utilisateurs, qui ont désormais tous une expérience de PC équipés de Windows, avec les aléas de fonctionnement que l’on connaît (mais Windows  a des circonstances atténuantes compte tenu de tout ce qu’on lui demande de faire, avec les nombreux chargements de logiciels et de plug-in, le nombre de fenêtres ouvertes et pas toujours gérées dans les règles, etc.). Sefram insiste aussi sur la simplicité d’utilisation. Tous les paramètres de l’acquisition sont visualisés de façon explicite à l’écran, toutes les fonctions nécessaires à l'enregistrement sont définies et modifiées à l’aide de la souris, un menu d'aide contextuelle est accessible à tout moment. Il est possible de faire des zooms sur des parties du signal, de placer des curseurs, de faire les mesures les plus diverses (20 en tout), de faire des calculs entre voies, à l’aide de nombreuses fonctions mathématiques.
On signalera enfin que l’enregistreur embarque un serveur Web, ce qui permet de faire de la visualisation à distance, sur tout PC connecté à Internet. Sefram n’a pas jugé utile de prévoir des signatures électroniques pour les sécurités d’accès et la protection des enregistrements : « L’appareil est destiné aux applications R&D, pas aux enregistrements de données de process d’industries agroalimentaires ou pharmaceutiques soumis aux réglementations 21 CFR Part 11. Le marché que nous visons n’est pas demandeur de fonctionnalités de signature électronique », conclut M. Marenthier.
Les prix démarrent à 5 000 euros (pour un 6 voies) et montent à 18 000 euros pour la configuration la plus complète. Le prix à la voie est plus faible que pour la génération précédente (“on a désormais un 12 voies pour le prix d’un 8 voies”).
Signalons enfin que le DAS 1400 a un petit frère :il s‘agit du DAS 600, doté d’une seule carte de 6 voies d’acquisition rapide. Pour le reste, tout est pareil.

Quelques caractéristiques
· 6 à 36 voies analogiques
· 16 voies logiques
· Ecran 12’’ 1 024 x 768 points
· 32 Mmots de RAM, 40 Go sur disque dur
· CEI 1010 CATIII, 600 V
· Alimentation 85 à 264 Vca
· 384 x 445 x 195 mm
· 7,5 kg

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