L’oscilloscope épouse de nouvelles formes

Le 21/02/2006 à 0:00

Taillée pour occuper le moins de place possible sur une paillasse, la nouvelle famille d’oscilloscopes Wave Runner Xi de LeCroy affiche une bande passante de 400 ou 600 MHz, avec notamment une forte vitesse d’échantillonnage.
Puisque l’oscilloscope s’est affranchi des profonds tubes cathodiques en utilisant des écrans plats, la traditionnelle forme tout en profondeur n’a plus de vraie raison d’être. Il y a deux ans, LeCroy proposait un modèle d’entrée de gamme, le WaveSurfer : debout sur sa tranche, cette grosse boîte à chaussures ne présentait que 15 cm de profondeur. En face avant, l’écran de 10,4 pouces offrait d’intéressantes possibilités de visualisation. En ce début 2006, le fabricant américain récidive avec la série WaveRunner Xi, qui (comme son nom l’indique) appartient à la gamme WaveRunner du constructeur et présente donc des possibilités d’analyse très poussées (pour étudier les signaux complexes) mais dans le format du WaveSurfer, donc un format beaucoup plus compact que les modèles WaveRunner présentés jusqu’ici.
Avec des bandes passantes de 400 ou 600 MHz, ce nouvel appareil s’adresse au cœur du marché des oscilloscopes. Il se décline en trois versions : un modèle 4 voies/400 MHz, et deux modèles (2 ou 4 voies) avec une bande passante de 600 MHz. Avec en sus une bonne profondeur mémoire (2 Mpoints/voie en standard), le tout pour une empreinte au sol minimale, de 15 x 34 cm (la profondeur est de 15 cm).
Il faut ajouter que la fréquence d’échantillonnage est élevée, puisqu’elle atteint 5 Géch/s pour le modèle 400 MHz et 10 Géch/s pour les modèles 600 MHz. Pour Key Johnson, responsable produit, une fréquence d’échantillonnage très élevée est intéressante car « même s’il n’est pas exigé pour respecter le critère de Nyquist, le suréchantillonnage permet de limiter très fortement les variations de temps de montée et de restituer plus précisément le signal à l’écran, surtout si l’on a affaire à des signaux rapides et à fronts raides ».
Grâce au mode WaveStream, l’affichage offre des dégradés d’intensité selon la récurrence des signaux mesurés (la trace d’un signal présent en permanence sera beaucoup plus lumineuse que celle d’un signal à occurrence plus faible). Ce mode de visualisation rapide (il s’agit d’imiter la restitution sur l’écran cathodique des oscillos analogiques) est utilisable jusqu’à la fréquence d’échantillonnage de 10 Géch/s,
Avec ce nouveau produit, LeCroy (170 millions de dollars de chiffre d’affaires l’an passé),  cherche à « satisfaire les utilisateurs qui font une analyse poussée du signal, comme par exemple ceux qui font du débogage, de la validation de circuit, ou qui étudient l’intégrité du signal », poursuit Key Johnson. Il est par exemple possible de travailler sur le bus CAN, ou d’étudier des signaux mixtes comme ceux des contrôleurs embarqués grâce aux 32 voies numériques optionnelles, obtenues via l’ajout d’un kit matériel.
Dernier détail matériel : le stylet. Du même type que ceux utilisés sur les PDA, il remplace le doigt pour utiliser l’écran tactile. C’est secondaire mais beaucoup d’utilisateurs le demandaient.

Quelques caractéristiques
· Trois modèles :
- WR 44xi : 4 voies avec 400 MHz de bande passante
- WWR 62i : 2 voies avec 600 MHz
- WR 64xi : 4 voies avec 600 MHz
· Échantillonnage aléatoire entrelacé (RIS) jusqu’à 200 Géch/s
· Profondeur mémoire de 2 Mpoints/voie en standard à 24 Mpoints/voie avec extension
· Capacité d’affichage : jusqu’à 8000 formes d’onde/seconde
· Interfaces Ethernet 10/100 Base-T pour connexion au réseau, 5 ports USB 2.0, port pour moniteur externe, port série RS 232, GPIB en option
· Écran tactile SVGA 10,4”, avec saturation variable des couleurs
· 260 x 340 x 152 mm, pour 6,8 kg
· Prix : de 9 150 € à 13 900 € selon les modèles

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