Un nouvel acteur dans le monde des oscilloscopes

Le 21/12/2010 à 0:00

Rohde et Schwarz s’invite sur le secteur des oscilloscopes numériques. La société allemande a lancé cet été deux familles d’instruments couvrant des bandes passantes de 500 MHz à 2 GHz.

Le marché mondial des oscilloscopes est l’un des plus importants marchés du test et de la mesure électroniques et il croît régulièrement. De plus, il présente une faible volatilité contrairement à d’autres secteurs compte tenu de la diversité des industries qui utilisent ce type d’appareil », constate Michael Vohrer, CEO de Rohde & Schwarz. Pour activer ce levier de croissance, le patron de l’entreprise allemande a annoncé le 28 juin lors d’une conférence de presse qu’il se lançait sur ce marché mondial évalué à 1 milliard de dollars. Il compte ainsi doper son chiffre d’affaires en complétant son offre en instrumentation radiofréquences et de test télécoms par des oscilloscopes numériques. « Cela comble un trou dans notre gamme d’instruments et cela répond à une demande de nos clients », souligne Michael Vohrer. Pour Roland Steffen, directeur de la division test et mesure, Rohde & Schwarz avait trois bonnes raisons de s’intéresser à ce type d’appareil : « Nous disposons de compétences pour l’intégration numérique et analogique, pour le développement matériel et logiciel ainsi que pour la production. Nous avons une expérience de 75 ans dans la conception d’instruments de mesure. Enfin, nos ingénieurs utilisent quotidiennement des oscilloscopes. » Le constructeur allemand a annoncé cet été le lancement de deux familles d’oscilloscopes. La première, baptisée RTM, comprend deux modèles de 500 MHz de bande passante dotés de 2 ou 4 voies (2,5 Géch. /s et 4 Méch. de mémoire par voie, 5 Géch./s et 8 Méch. par voie lorsque deux voies sont couplées). La seconde, baptisée RTO, compte quatre modèles de 1 ou 2 GHz de bande passante équipés de 2 ou 4 voies (10 Géch./s par voie et de 20 à 100 Méch. de mémoire par voie). « Nous nous sommes concentrés sur ces gammes de fréquences car elles constituent, en volume, la plus grosse part de marché. Hameg, entreprise que nous avons rachetée il y cinq ans, se focalisera sur les fréquences inférieures à 500 MHz », indique Roland Steffen. Dotés d’un écran de 8,4 pouces, les modèles de la série RTM, avec leur IHM et leur look soignés, visent toutes applications où il est nécessaire de visualiser un signal. Ceux de la série RTO s’adressent à des applications plus pointues. D’ailleurs comme tous les fabricants d’oscilloscopes, Rohde&Schwarz a cherché à limiter la période pendant laquelle l’oscilloscope traite les données acquises pour l’affichage des signaux au bénéfice de leur temps de capture. « Grâce à un Asic conçu pour accélérer les traitements numériques, 10 % d’un cycle d’acquisition est consacré à la capture des signaux contre 0,5 % sans ce procédé. Cette architecture permet de traiter 1 000 000 de formes d’ondes par seconde », assure Josef Wolf directeur de la division oscilloscopes. Pour l’acquisition des signaux, le constructeur a opté pour un convertisseur analogique/numérique à cœur unique opérant à 10 Géch./s, plutôt que de mettre en œuvre plusieurs convertisseurs moins rapides mais travaillant en parallèle. « Ce qui peut entraîner un décalage temporel entre les convertisseurs que l’on doit corriger », indique Josef Wolf. Côté déclenchement, Rohde&Schwarz a abandonné l’architecture analogique conventionnelle, qui exploite deux processus séparés pour le déclenchement de la mesure et l’acquisition des signaux, pour une unique architecture numérique. « L’instrument détermine si les conditions de déclenchement sont réunies en analysant directement le signal numérisé. Ce qui permet de conserver la jigue de déclenchement à un faible niveau et ouvre de nouvelles opportunités de déclenchement », explique Josef Wolf.
Une IHM soignée
Enfin, l’IHM des appareils de la gamme RTO est particulièrement conviviale. D’un glissement de doigt sur l’écran tactile de 10,4 pouces, l’utilisateur peut positionner les fenêtres de visualisation (formes d’ondes, résultat d’un calcul ou un traitement FFT) comme il le souhaite, à l’écran. D’un autre glissement de doigt, il les place sur le côté de l’écran où elles se réduisent à la taille d’une vignette, dégageant de l’espace de visualisation. En les positionnant sur la partie supérieure de l’une d’elles, les fenêtres se superposent et sont accessibles via des onglets. Les fonctions les plus utilisées peuvent par ailleurs être placées dans la barre d’outils en haut de l’afficheur. Enfin, les deux gammes d’instruments proposent des fonctions Undo/Do pour revenir instantanément aux réglages précédents.
Youssef Belgnaoui

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