Les capteurs de courant de la série RT de Lem sont compatibles avec les instruments de mesure de puissance et les compteurs d’énergie de classe 1. La conception soignée du bobinage de leur boucle de Rogowski, associée à un dispositif de fermeture breveté, leur confère en effet une incertitude de mesure de 0,65 %.
Pour être conforme à la classe 1, les compteurs d’énergie doivent afficher  une incertitude de mesure inférieure à 1 % tout en cumulant les incertitudes  dues à la mesure de courant, de la tension et au calcul de la puissance active.  « Ce niveau de précision ne pouvait pas être atteint par nos systèmes de  sous-comptage Wi-Lem, couplés à des boucles de Rogowski, dont l’incertitude de  mesure du courant est pénalisante », explique Bertrand Klaiber, responsable  marketing pour le département Energie & Automation chez Lem. Du fait de sa  souplesse et sa capacité d’ouverture/fermeture, une boucle de Rogowski est  facile à installer autour d’un conducteur électrique. Mais à cause du dispositif  d’ouverture, cette boucle présente un déséquilibre géométrique et la précision  de mesure se trouve affectée par la position du conducteur dans le trou de  passage ainsi que par les champs induits par des câbles adjacents. «  L’incertitude de mesure de courant qui en résulte est habituellement de l’ordre  de 2 à 7 % », indique Bertrand Klaiber. La fermeture mécanique de la boucle  rompt en effet la continuité du bobinage qui la forme. Pour compenser l’erreur  de mesure qui en découle, il faudrait pouvoir figer la boucle ouvrante une fois  qu’elle est installée autour du conducteur et calibrée. Exercice souvent  difficile lorsqu’elle doit être installée sur des machines ou des équipements  existants. 
Fermeture  magnétique
Pour s’affranchir de cette dissymétrie et réduire  l’incertitude de mesure de la boucle de Rogowski, Lem a conçu un mécanisme de  fermeture pour lequel il a déposé un brevet. Une pièce magnétique assure la  continuité du flux magnétique entre une extrémité et l’autre de la boucle. «  Elle crée un “court-circuit magnétique”. Elle est constituée d’un matériau en  ferrite de géométrie spécifique. Elle annule complètement l’erreur de mesure due  à la dissymétrie de la boucle et du positionnement du conducteur », assure  Bertrand Klaiber. Un autre paramètre améliore la qualité de mesure d’une boucle  de Rogowski. Le bobinage doit être le plus régulier possible tant en diamètre  qu’en distance interspires. Toute imperfection augmente l’incertitude. Lem a  donc conçu une machine spécifique pour réaliser un bobinage présentant des  spires extrêmement régulières et équidistantes. Résultat, l’erreur de mesure due  à l’imperfection du bobinage ne dépasse pas 0,65 %. « Cette performance repose  sur notre process de fabrication et notre mécanisme de fermeture de la boucle.  Chaque boucle est testée individuellement et affiche une incertitude de mesure  souvent bien meilleure à ce que nous annonçons », avance Bertrand  Klaiber.
Lem a intégré cette technologie sur les capteurs de la série RT que  la faible incertitude de mesure rend compatibles avec les instruments de mesure  de puissance et de compteurs d’énergie de classe 1. Associés à ses compteurs  d’énergie Wi-Lem, le fabricant suisse assure que l’incertitude totale sur la  puissance active ne dépasse pas 1 % quelle que soit la position du conducteur  primaire dans la boucle. La gamme RT comprend deux modèles. Les capteurs de la  série RT 500 couvrent la gamme de courant de 0 à 500 A dont la boucle présente  un diamètre de 55 mm et le câble une section de 5 mm. Ceux de la série RT 2000  couvrent la gamme de courant de 0 à 2 000 A pour un diamètre de la boucle de 125  mm et 5 mm de section. La section de la boucle a d’ailleurs été réduite de  moitié par rapport aux capteurs de la génération précédente. Ce qui facilite son  installation et son passage dans des endroits exigus.
 
		 
                                                     
                                                     
                                                    