Détecteur de fuite à l’hydrogène, entre l’essai de pression et le test à l’hélium 

Le 20/11/2006 à 0:00

Test global d’étanchéité et localisation des fuites, le détecteur à hydrogène de Sensistor Technologies s’applique à tous type de pièces : molles ou dures, petites ou grandes. Manuelle ou automatisée, la méthode suit les cadences des productions industrielles.
La méthode existe depuis près d’une vingtaine d’années. Mais elle est peu connue en France. « Une cinquantaine d’applications seulement. Elle vient pourtant d’être homologuée par le Tüv en Allemagne, comme méthode de référence », indique Didier Le Bris, directeur d’Adecef Technology ,qui distribue depuis deux ans la société suédoise Sensistor Technologies. Celle-ci vient de sortir la dernière version de son détecteur à hydrogène le H2000 Plus. Entre le baquet d’eau savonneuse, l’essai de pression ou le test à l’hélium avec spectromètre de masse, le détecteur de fuite à l’hydrogène a quelques arguments pour se faire une plus grande place sur le marché de la détection de fuite. Le principe est équivalent à celui du test à l’hélium et utilise un gaz de traçage. Mais là, il s’agit d’hydrogène. Pas de l’hydrogène pur, bien sûr, mais un mélange à 5 % dans de l’azote, non inflammable. « En utilisant de l’hydrogène pré-dilué, on évite tout risque de concentration inflammable », précise M. Le Bris, pour taire toute de suite les craintes (le mélange à 5 % est classifié non inflammable selon la norme internationale Iso 10156). Un capteur micro-électronique L’hydrogène, 15 fois plus léger que l’air, se répand facilement dans l’objet à tester,  pénètre les fuites et s’évacue aisément. Il est aussi moins coûteux que l’hélium. Pour la détection du gaz, Sensistor Technologies utilise une sonde transistor à effet de champ, sensible uniquement aux molécules d’H2. La où pour un test à l’hélium il faut un spectromètre de masse, le test à l’hydrogène se “contente” ainsi de ce capteur micro-électronique. Un avantage en terme d’encombrement et de coût. « Deux fois moins cher qu’un système à l’hélium, avec des performances métrologiques dans les environnements industriels aussi bonnes », souligne M. Le Bris. L’étalonnage du capteur à partir de fuites étalons permet de déterminer le taux de fuite. Le seuil de détection peut descendre jusqu’à 5.10-7 mbarl/s. L’appareil est ainsi capable de traquer des fuites minuscules de l’ordre de quelques gouttes d’eau par an. Par rapport aux tests sous pression, le détecteur à hydrogène offre ainsi une sensibilité plus grande. Il peut travailler sur des plus grandes pièces et sur des objets mous. « Et il est insensible à la température », souligne encore M. Le Bris. Autre avantage, le détecteur à hydrogène combine à la fois une mesure globale répondant à la question “mon produit est-il fuyard ?” et une localisation lorsqu’il s’agit de savoir où exactement se situe la fuite. Le capteur est situé au bout d’une sonde qui peut balayer la surface de la pièce. La détection peut porter sur une partie d'un produit ou son intégralité (le test portant sur l'intégralité d'un objet ne nécessite pas l'utilisation d'une cloche à vide). Les tests peuvent être pratiqués manuellement ou automatiquement et suivre les cadences des lignes de production. Tout ça dans un équipement de moins de 4 kilogrammes et à partir de 13 000 euros.

Caractéristiques
· Sensibilité: 0,5 ppm H2 soit environ 5x10-7 mbarl/s ou 0,1 g/an
· Démarrage: 1 minute
· Panneau avant  éclairé 256 x 64 pixel LCD
· Haut-parleur, connexion pour écouteur
· Diode verte d’état Diode rouge d’alarme
· Pas de maintenance
· Dimensions : 275 x 155 x 170 mm
· Différents types de sondes :  sonde d´aspiration, sonde à flux inversé, sonde d´échantillonnage, système de prélèvement

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