Infrarouge et visible : les deux font la paire sur la caméra de thermographie

Le 07/11/2006 à 0:00

Les caméras infrarouge des séries Ti40 et Ti50 de Fluke offrent une fonctionnalité inédite : la possibilité de combiner les thermogrammes et les images en lumière visible sur le même écran, pour faciliter l'analyse.
En rachetant les caméras infrarouge de Raytek puis l'Américain Infrared Solutions, Fluke avait clairement affiché son intention de se faire un nom sur le marché de la thermographie infrarouge. Lors d'une conférence de presse organisée au début de l'été, Pierrot Maaten, directeur marketing de la société, l'a confirmé : « Nous souhaitons nous implanter rapidement sur le marché industriel avec un unique objectif : devenir le premier fournisseur de solutions thermographiques en maintenance industrielle ». Sur sa route, il sait qu'il va forcément rencontrer le leader du domaine, Flir Systems… D'ailleurs, les deux sociétés suivent quasiment la même stratégie. Comme Flir, Fluke a lui aussi lancé son modèle d'entrée de gamme à moins de 6 000 € pour les techniciens de maintenance, la caméra Ti20 (voir notre numéro de juin page 12). Comme Flir, il élargit aussi son offre vers les solutions haut de gamme. Il vient ainsi de lancer deux nouvelles séries, FlexCam Ti40 et Ti50, toutes deux destinées aux experts du domaine et aux applications les plus exigeantes. Leur originalité, c'est une technologie (baptisée “fusion” par le constructeur) qui permet d'associer les thermogrammes infrarouge et la scène en lumière visible sur la même image.
Les combinaisons sont multiples. Le même écran peut afficher l'image infrarouge seule, la scène en lumière visible seule, l'image infrarouge “incrustée” sur la scène prise en lumière visible ou la situation inverse (l'image en lumière visible sur un “fond” en infrarouge). Si besoin, on peut aussi visualiser uniquement les points chauds sur l'image visible, ou uniquement les valeurs de température… bref, tout est possible. « Grâce à cet outil, l'utilisateur peut identifier plus facilement les points d'intérêt de la scène ou les composants “suspects” sur lesquels il doit intervenir », indique M. Maaten.
Les différents modes de visualisation sont accessibles sur site (sur l'écran LCD de la caméra), ou lors de l'édition du rapport. Pas besoin de choisir sur le moment le type de prise de vue, il est toujours temps de changer de mode…
Les deux images (en visible et en infrarouge) ne sont pas décalées, à moins d'être très proche de la scène. Dans ce cas, il est toujours possible d'affiner leur superposition après coup, à l'aide du logiciel. Seule la taille de l'image incrustée n'est pas réglable.
Autre intérêt de ces nouveaux modèles, l'écran et le détecteur pivotent l'un par rapport à l'autre. L'image reste donc visible dans toutes les situations, que l'on effectue des mesures en hauteur ou au ras du sol.
Les caméras se distinguent aussi par leur sensibilité thermique (jusqu'à 0,05 °C) et par un mode de capture autonome (baptisé “AutoCapture”). « Il suffit de fixer un seuil de température, de poser la caméra sur un trépied et d'attendre. Grâce au mode “AutoCapture”, la caméra enregistre automatiquement les images dans lesquelles le seuil est dépassé », précise M. Maaten.
Le prix des différents modèles s'échelonne de 11 k€ (sans “fusion”) à 16 k€ pour la série Ti40, et de 17 à 22 k€ pour les modèles Ti50.


Autres caractéristiques
· Écran LCD 5"
· Étendue de mesure : de   20 à 350 ou de   20 à 600 °C (jusqu'à 1 200 °C en option)
· Détecteur de 320x240 ou 160x120 pixels
· Focalisation manuelle
· Possibilité d'enregistrer jusqu'à 1 000 images sur une carte CompactFlash (512 Mo)
· Objectifs interchangeables : standard (20 mm), grand angle (10,5 mm), téléobjectif (54 mm)
· 2 batteries rechargeables
· Indice d'étanchéité : IP 54

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