Les gaz à effet de serre sont suivis en temps réel

Le 18/02/2013 à 12:35

La solution conçue par Sick à partir d’appareils d’analyse existants permet, non plus de calculer, mais de mesurer d’une manière in situ les gaz à effet de serre rejetés sur un site industriel.

 

L’allemand Sick a dévoilé une solution innovante de mesure des gaz à effet de serre pour les industriels qui cherchent à économiser les coûts de certification pour le CO2. Baptisé GFG-Control, ce système in situ fournit en temps réel des valeurs des concentrations en dioxyde de carbone (CO2) et protoxyde d’azote (N2O) dans les conditions réelles du processus (gaz de combustion humides, par exemple). « Jusqu’à présent, les quantités émises de gaz à effet de serre ne pouvaient pas être mesurées directement, mais seulement calculées via des méthodes manuelles coûteuses (prélèvements d’échantillons, mesure des différents flux de substances, analyse du charbon et des cendres) et reposant sur des hypothèses de calcul. Ces méthodes doivent en plus tenir compte de marges de sécurité, d’où des valeurs qui avaient plutôt tendance à être trop élevées, alors que les industriels doivent utiliser au mieux les volumes d’émission autorisés », rappelle Michael Markus, responsable marketing et des ventes pour les analyseurs chez Sick.
Pour disposer des valeurs réelles et non plus calculées, la solution GHG-Control combine différentes techniques de mesure : un analyseur de gaz GM35, qui assure la mesure simultanée des concentrations de CO2 et de N2O, et un débitmètre à ultrasons Flowsic100. « Nous n’avons pas réellement développé un nouvel analyseur mais bâti une solution bénéficiant des atouts d’instruments existants pour s’affranchir des limitations des méthodes classiques », explique Nicolas Levier, responsable du chiffrage chez Sick France. Les mesures ainsi obtenues ont une précision inférieure ou égale à 2 %. Au niveau de l’analyseur, l’émetteur/récepteur et le réflecteur étant placés sur des côtés opposés du conduit d’évacuation des gaz de combustion, le faisceau lumineux traverse en effet deux fois toute la section du conduit, ce qui augmente la précision des mesures. Quant au débitmètre volumique, différentes configurations sont possibles : mesure à chemin simple, double ou multiples, selon les exigences du profil d’écoulement.
Indépendance vis-à-vis de la combustion
Autre point important, la solution GHG-Control requiert une maintenance grandement réduite. « L’analyseur de gaz GM35 intègre des fonctions de contrôle et d’autotest et le débitmètre Flowsic100, lui, assure automatiquement le contrôle de ses fonctions, avec test du point zéro et du point de référence. Sans parler du principe même de la technologie à ultrasons et des capteurs en titane dont le nettoyage peut se résumer à un simple coup de chiffon », poursuit Nicolas Levier. Une unité de contrôle SCU vient compléter la solution afin de calculer et fournir les seules charges de gaz à effet de serre émises. « Même en cas de modification dans la composition du combustible (carburant changeant, combustible mixte) ou dans le fonctionnement de l’installation, le GHG-Control enregistre automatiquement et en temps réel les valeurs des rejets gazeux », ajoute Nicolas Levier. N’ayant à signaler et à payer que les quantités réellement émises, les industriels devant fournir des pièces justificatives gagnent alors du temps et économisent beaucoup d’argent.
Cédric Lardière

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