Des nouveautés en métrologie des surfaces

Le 12/07/2011 à 9:35

Le français Altimet, spécialisé dans  la métrologie des surfaces, élargit son offre en introduisant plusieurs nouveautés matérielles et logicielles. Son objectif ? Améliorer encore la caractérisation des états de surfaces.

Avec la publication progressive de la norme ISO 25178, la mesure optique des états de surfaces n’a jamais autant fait parler d’elle. Depuis quelques mois, elle attire un nombre croissant de fabricants à la recherche de nouvelles  opportunités. Qu’ils viennent du monde de la microscopie, de la profilométrie à contact,  ou même de la métrologie 3D, des grands noms de la mesure cherchent à se partager le marché mondial. Dans ce contexte très concurrentiel, il n’est pas forcément facile, pour l’un des rares fabricants français du  domaine, de maintenir son cap. Mais Altimet parvient à le faire. Sept ans après sa création  (en tant que spin off de Cotec), la société propose désormais une gamme standard de stations de mesure qu’elle conçoit,  développe et commercialise.
Depuis le début 2011, Altimet a élargi son offre avec plusieurs solutions totalement inédites. Première nouveauté, le “tracking 3D”. Cette technologie, proposée en option sur les appareils Altisurf, permet d’accroître la dynamique du capteur optique. « En règle générale, il faut toujours réaliser un compromis entre la résolution verticale et la gamme de mesure, indique Serge Carras, président de la société. Grâce au tracking 3D, il est possible de conserver une résolution élevée (de l’ordre de 10 nm) sur une plage de mesure seulement limitée par la longueur de la table ou la hauteur de l’axe. Autrement dit sur plusieurs centaines de millimètres ». Pour cela, le logiciel PheNIX V2 pilote et ajuste en temps réel (pendant la mesure de topographie 3D) la position verticale du capteur, afin qu’il “suive” la forme de la surface. La mesure s’effectue donc avec une résolution élevée, et ce quelle que soit la plage de mesure  nécessaire. L’ensemble est réalisé de manière automatique, en une seule mesure, sans avoir à “recoller” par un stitching l’ensemble des zones analysées.
Un plus grand choix  de sondes optiques
Autre annonce, une nouvelle génération de machines portables et embarquables Altisurf 50. Par rapport à la première génération (sortie en 2007), elle offre une plus grande liberté dans le choix des sondes optiques, et autorise en option l’ajout d’une caméra endoscopique. D’autre part elle intègre un système d’axe piézolinéaire rapide et doté d’une grande robustesse (avec un MTBF de 7500 heures). Raccordé à un rack industriel 19”, l’Altisurf 50 s’intègre en bord de ligne ou en ligne pour réaliser des mesures optiques d’états de surface 2D ou 3D, de rugosité, planéité et saut de marche selon l’ISO 25178.
Enfin la société mise sur des outils avancés de modélisation et de caractérisation des surfaces. Suite à un partenariat avec le laboratoire Symme Polytec Savoie, elle propose notamment une nouvelle approche basée sur l’analyse modale. « C’est un peu comme si l’on transposait la décomposition en harmoniques élémentaires à la caractérisation d’une surface, de ses formes et ondulations jusqu’à sa rugosité, explique Edward Michelet, chef de projet marketing chez Altimet. Par rapport aux outils “classiques” basés, par exemple, sur la transformée de Fourier, on obtient une description complète de la surface avec des paramètres robustes et univoques ».
Marie-Line Zani-Demange

 

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