Le scanner laser s’allie à la photogrammétrie pour numériser les grandes pièces

Le 16/03/2009 à 17:52

Avec le MaxScan, Creaform associe pour la première fois un scanner laser et un système de photogrammétrie dans le même appareil. L’intérêt ? Numériser et inspecter de très grandes pièces avec une précision élevée.

Le MaxScan n’appartient à aucune catégorie d’instruments. Et pour cause : « c’est le premier appareil du marché qui associe un scanner laser et un système de photogrammétrie », annonce Isabelle Roy, rédactrice marketing chez Creaform au Québec. Pour numériser des pièces de grandes dimensions, il fallait jusqu’à présent y placer plusieurs cibles, réaliser une série de captures d’images par photogrammétrie, puis employer un scanner laser pour numériser la pièce. Désormais, tout est réuni dans un seul appareil. Une fois les cibles disposées sur la pièce, il suffit d’appuyer sur un bouton du MaxScan pour prendre autant de photos numériques que nécessaire, puis d’enfoncer une gâchette pour scanner l’ensemble de la pièce avec le laser. Les données de photogrammétrie et de numérisation laser sont alors transmises à un PC équipé d’un logiciel spécifique. Celui-ci combine les deux résultats pour fournir une numérisation en 3D de l’ensemble de la pièce.
En ajoutant un système de photogrammétrie au scanner laser, la mesure gagne en précision. « Avec un simple scanner laser, il n’est pas possible de numériser des pièces de très grandes dimensions (telles que des voitures, des locomotives ou des avions), à moins de faire un compromis sur la précision obtenue. En effet, plus la pièce est grande, plus les erreurs de mesure s’additionnent », explique Isabelle Roy. Le seul moyen de préserver l’exactitude de mesure consiste à scanner une multitude de petites surfaces, puis à “recoller” ensuite l’ensemble des mesures à l’aide d’un traitement spécifique. Mais le procédé est long et fastidieux.
Grâce à la photogrammétrie laser, il est possible de s’en affranchir, et de numériser de très grandes pièces en une seule fois, sans nuire à la précision. Le MaxScan délivre une exactitude de mesure de 50 µm.
De nombreuses applications
Suivant les besoins, le MaxScan peut aussi servir à numériser des pièces de plus petite taille. Dans ce cas, il est possible de n’activer que la fonction “laser”. Dernier intérêt, le prix de cet appareil (près de 85 000 $) est inférieur à ce que coûteraient un système de photogrammétrie classique et un scanner laser séparés. Les autres caractéristiques sont plus classiques. L’appareil pèse près d’un kilogramme. Il s’utilise comme une grosse paire de jumelles à trois têtes : deux sont réservées au scanner laser (qui numérise les pièces suivant le principe de la triangulation), et une à l’appareil photo numérique, utilisé pour la photogrammétrie. Cet instrument est destiné à des applications de rétroingénierie (reconstruction de surfaces, modélisation 3D, conception d’outillages, etc.) et au contrôle 3D sans contact (contrôle qualité, comparaison des pièces avec la CAO, etc.). D’autres applications concernent l’acquisition de formes complexes, la création de maquettes numériques et le prototypage rapide.

 

 

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