27,9 Md€ inefficacement utilisés dans l'achat d'équipements industriels en France

Le 01/06/2014 à 17:00
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U ne récente étude de la division Financial Services de Siemens (SFS) révèle que d'importantes liquidités sont gelées dans l'industrie manufacturière en raison de l'achat sur fonds propres d'équipements et de machines.Par capitaux «gelés», il faut entendre les capitaux immobilisés dans l'acquisition d'équipements et donc indisponibles pour d'autres investissements stratégiques tels que la R&D, les formations, le recrutement, le développement à l'international,etc.Ce qui a pour conséquence de limiter les perspectives de croissance des entreprises et de nuire à leur compétitivité. Ainsi, entre 2014 et 2018, SFS estime que 27,9 milliards d'euros de capitaux seront gelés dans le secteur manufacturier français, soit l'équivalent soit 0,30% du produit intérieur brut national.A titre de comparaison, et sur la même période, les capitaux gelés dans le secteur manufacturier s'élèveront à 12,2 milliards d'euros au Royaume-Uni (0,12 % du PIB) et 58,8 milliards d'euros en Allemagne (0,44% du PIB).Dans les économies émergentes, des volumes de liquidités considérables sont également immobilisés au sein du secteur manufacturier, révèle l'étude : 1 371,6 milliards d'euros en Chine (2% du PIB), 166,8 milliards d'euros en Inde (0,70% du PIB) ou bien encore 27,8 milliards d'euros enTurquie (0,53% du PIB).En moyenne,les niveaux de liquidités gelées représentent 0,75% du chiffre d'affaires de l'industrie manufacturière, précise SFS. Les marges bénéficiaires du secteur s'élevant à 10-11%,les liquidités immobilisées seraient donc équivalentes à environ 7% des bénéfices annuels. Autant de capitaux qui ne sont pas réinvestis dans d'autres éléments stratégiques du développement de l'entreprise tels que la R&D, les formations, le recrutement, le développement à l'international, etc. Pour remédier à cette situation, le bras financier de Siemens préconise un recours accru au financement d'actifs lors de l'acquisition d'équipements industriels, ce qui permettrait de libérer ces capitaux gelés et de disposer des liquidités nécessaires pour assurer les besoins en fonds de roulement des entreprises. «Les entreprises industrielles ont besoin de moderniser, renouveler et accroître leur parc d'équipements pour pouvoir faire face à la concurrence sur un marché mondial extrêmement compétitif, explique Thierry Fautré, président de SFS France, mais il leur faut financer leurs acquisitions de façon efficace en adoptant des techniques de financement d'actifs. Cela leur permet non seulement de conserver leurs précieux capitaux, mais aussi de disposer d'une souplesse financière accrue.»

Méthodologie de l'enquête de SFS

> les résultats de cette enquête sont fondés sur les projections de dépenses en biens d'équipement d'entreprises industrielles entre 2014 et 2018, et ce dans dix pays : la Chine, la France, l'Allemagne, l'Inde, la Pologne, la Russie, l'espagne, la turquie, le Royaume-uni et les États-unis. Ces montants ont ensuite été ajustés pour refléter la proportion des dépenses en équipements industriels pour laquelle la location et le financement d'actifs constituent une technique de financement adéquate. les montants ont également été ajustés sur la base des données récoltées auprès des associations professionnelles de chaque pays pour refléter le volume de cet investissement en biens d'équipement déjà financé par la location. le résultat obtenu correspond au montant des liquidités bloquées.

Les entreprises industrielles ont besoin de moderniser, renouveler et accroître leur parc d'équipements pour pouvoir faire face à la concurrence sur un marché mondial extrêmement compétitif, mais il leur faut financer leurs acquisitions de façon efficace en adoptant des techniques de financement d'actifs. ” Thierry Fautré, président de SFS France

Selon SFS, le financement d'actifs, notamment le crédit-bail et la location, est de plus en plus reconnu comme une solution efficace pour libérer les liquidités qui sont actuellement gelées dans l'achat d'équipements. En effet, la répartition sur plusieurs exercices des dépenses liées au nouvel investissement évite d'impacter lourdement la trésorerie de l'entreprise au démarrage du projet, les fonds libérés étant disponibles pour les dépenses d'exploitation courantes. Les entreprises peuvent ainsi avoir accès à des technologies de dernière génération sans avoir à puiser dans leur trésorerie ou recourir à des lignes de crédit traditionnelles. «Les solutions de financement locatives sont particulièrement attractives dans le cadre d'investissements dans des équipements “ Green ” qui permettent une réduction conséquente du poste énergétique.En effet, de par la répartition dans le temps de la charge d'investissement initiale, les économies générées par l'acquisition du nouvel équipement permettent bien souvent de compenser tout ou partie du montant des remboursements. L'investissement peut ainsi se révéler complètement indolore pour le client » , conclut Thierry Fautré.

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