Il y a encore quatre ou cinq ans , rares étaient les spécialistes de la robotique industrielle à commercialiser des cobots. Les robots collaboratifs étaient alors affaire de sociétés spécialisées ou de start-up, à l'image d'un Universal Robots

qui a lancé ses premiers modèles en 2009-2010. Mais depuis, les choses ont changé car force est de constater qu'aujourd'hui, quasiment tous les principaux ténors de la robotique industrielle (ABB, Fanuc, Kawasaki Robotics, Kuka, Mitsubishi Electric, Stäubli, etc.) disposent d'au moins un cobot dans leurs gammes respectives. Y compris ceux qui, il n'y a pas si longtemps que cela, affirmaient que ce n'était pas leur affaire ou ceux qui, comme Mitsubishi Electric, ont préféré prendre leur temps pour proposer un cobot en phase avec les exigences de leurs clients ( voir notre article en page 8 de ce numéro ). Il faut dire qu'entre temps, la cobotique a commencé à trouver sa place dans l'industrie. En premier lieu dans la production automobile qui fait figure de pionnière en la matière, mais également dans l'assemblage électronique, l'agroalimentaire, la logistique, la pharmaceutique, la cosmétique, la petite mécanique de précision, le dévracage, etc.

PASCAL COUTANCE Directeur de la rédaction p.coutance@mesures.com

Bref, le potentiel de ces petits robots industriels capables de fonctionner sans cage de protection dans le même espace de travail que l'Homme, est important, d'autant que nous n'en sommes encore qu'aux prémices de la cobotique qui constitue, à n'en point douter, un axe de développement important de la robotique dans les années à venir. De plus, le cobot se positionnant en complément de la robotique traditionnelle, et non en substitut, il offre aux spécialistes de la robotique industrielle un complément de gamme idéal qu'ils n'avaient pas exploré jusque-là et qui leur servira de relais de croissance dans les années à venir.