L'analyse industrielle, un secteur porté par les innovations

Le 05/07/2017 à 0:00

É tat de l'art des mesures et des analyses dans les ambiances industrielles», «Enjeux analytiques des solutions énergétiques complémentaires au gaz dans l'industrie», «Solutions intelligentes sans fil et leurs applications dans l'industrie», «Les nouvelles tendances et nouvelles technologies en analyse industrielle», «Traitement des données d'analyseurs in dustriels», etc. Ce ne sont que quelques-uns des thèmes abordés lors des conférences techniques organisées lors de la 30 e édition d'Analyse in du strielle,les 15 et 16 mars 2017 à l'Espace Grande Arche-Paris La Défense. Le salon a été, une nouvelle fois, l'événement de la communauté des acteurs de la mesure à l'émission et la détection industrielle, de la réglementation, du contrôle de process, des risques industriels et de l'instrumentation et la microanalyse.

Les analyseurs de O2 Zirkor100 et Zirkor200 de Sick se distinguent par une très grande robustesse, une facilité de raccordement et une connectivité moderne.

Si la fréquentation des visiteurs a été légèrement en recul par rapport à l'édition précédente ( voir encadré page 35 ), les exposants, eux, étaient venus en nombre, avec de surcroît des nouveaux produits dans leurs cartons. À l'image de l'allemand Sick et de sa nouvelle série d'analyseurs de dioxygène (O2 )in situ Zirkor. Les procédés de combustion imposent bien souvent une mesure fiable du O2 ,que ce soit pour optimiser leur fonctionnement et/ou pour surveiller les émissions – trop peu de dioxygène injecté entraîne une combustion incomplète et, donc, des rejets de monoxyde de carbone (CO) accrus. L'un des défis auxquels les industriels sont confrontés réside dans la combinaison d'une intégration facile et d'une robustesse élevée des équipements des-tinés à ce genre d'applications. « Que ce soit le Zirkor100, destiné aux procédés de combustion,ou le Zirkor200,pour les mesures à l'émission, les deux analyseurs à sonde au zirconium se distinguent par une très grande robustesse (températures jusqu'à respectivement + 1 400 et + 1 600 °C avec protection, support de tous types de gaz agressifs), une facilité de raccordement – des longueurs de sonde variables et un plus grand nombre d'interfaces permettent de l'adapter aux applications les plus diverses – et une connectivité moderne »,résumeTobias Egle, responsable produits Analyseurs chez Sick. En plus des interfaces 4-20 mA Hart et/ou RS-232/485 Modbus RTU, les Zirkor intègrent aussi une connexion Bluetooth.

Du côté de l'allemand Siemens, le fabricant propose désormais une version antidéflagrante de son analyseur de O2 Siprocess GA700 Oxymat 7 (étendue de mesure de 0 à 0,5 % ou 99,5 à 100%). « Nous n'avions jusque-là qu'une version Atex pressurisée. On retrouve par ailleurs la même cellule que celle de l'Oxymat 6, dans laquelle le gaz n'est jamais en contact, d'où la compatibilité avec les gaz corrosifs », rappelle Éric Notin, responsableAnalyse au sein de la division Industry tographe en phase gazeuse couplé à un détecteur à photométrie de flamme (GC/FPD), le nouvel appareil permet de mesurer des concentrations allant de 0,1ppb à 5ppm ou de 10ppb à 10ppm. Si l'on s'intéresse à la chromatographie, il fallait s'arrêter chez le français EIF-Astute.« Nous présentons en effet les modèles en rack 19 pouces ChromPix 4d et de process Atex Max-One [voir Mesures n°849], tous les deux basés sur des modules de chromatographie en phase gazeuse Plug & Play de notre partenaire Apix Analytics.Grâce à notre développement en commun, nous sommes en mesure de fournir une solution globale d'analyse en ligne au point de piquage », explique Coralie Buisson, responsable Développement des produits enAnalyse industrielle chez EIF-Astute,unspécia-liste des systèmes d'échantillonnage. Rappelons que chaque module regroupe dans un format compact (270x100x30mm) un micro-injec-teur sur silicium, des colonnes capillaires d'une longueur jusqu'à 20 m et une détection sur silicium avec un système nano-électromécanique (Nems) et un microdétecteur de conductivité thermique (µTCD).

Durag et PCME (groupe Environnement SA) présentaient respectivement l'analyseur de poussières D-R 808 et les analyseurs de particules QAL260 et QAL360, des nouveaux produits tous certifiés QAL1 selon la norme EN 15267.

Signalons par ailleurs que l'américain EmersonAutomation Solutions (anciennement Emerson Process Management) a obtenu, pour son chromatographe en phase gazeuse Rosemount 370XA, le certificat d'examen de type n° LNE30947 et l'accréditation OIML R 140 délivré par le NMi. Le fabricant aégale-ment mis en avant les derniers-nés de la série d'analyseurs à diode laser accordable (TDL) et à laser à cascade quantique (QCL) Rosemount CT5000. Il s'agit du modèle en rack hors zone Rosemount CT5400 et du modèle en coffret avec pressurisation pour Atex Zone 1 ou 2 Rosemount CT5100.

Les visiteurs pouvaient enfin manipuler le communicateur portable AMS Trex, les capteurs de suivi de corrosion non intrusifs et sans fil WT210, issus du rachat du britannique Permasense en Automation and Drive Technologies (IA&DT) de Siemens France. Quant au français Grüter & Marchand, il a signé un partenariat avec le fabricant canadien LDetek pour la commercialisation en France de la série de détecteurs àémis-sion plasma PlasmaDetek, qui se distinguent notamment par leurs niveaux de sensibilité et de sélectivité combinés à une robustesse accrue.Associé à l'analyseur de traces LD8000 du même constructeur, il est possible de mesurer quatre impuretés (N 2 ,O 2, C n H m et H2 O) avec un seul analyseur en ligne, ce type de détecteur n'étant plus considéré comme un consommable.

Et d'autres nouveautés encore…

l ADDAIR : spectromètre Fidas Frog pour la surveillance de la poussière fine de Palas, analyseurs de traces de COV PTR-MS en spectrométrie de masse avec transfert de proton d'Ionicon

l Axel-One : plateau d'analyse industrielle Axel'One Analysis ( voir Mesures n°889 )

l Europoly : gamme standard d'armoires tout en polyester armé fibre de verre de grandes dimensions Maxi Euro ST

l General Electric : débitmètre à ultrasons TransPort PT900 ( voir Mesures n°895 ) l Hach : nouveaux paramètres Chemkey pour la plateforme d'analyseur parallèle portable (PPA) SL1000 et turbidimètres de laboratoire TL23

l i.safe Mobile : téléphone mobile GSM utilisable en zone Atex 1/21 IS320.1

l Mettler-Toledo : différents raccords process pour les analyseurs de gaz TDL GPro 500

l Metrohm : spectromètre Raman portable Mira M-3 conforme CFR21 Part 11

l NIR Industry : analyseur AOTF-NIR de process Luminar 4070 de Brimrose

l Pyrocontrôle (groupe Chauvin Arnoux): régulateurs de puissance Thyritop 400

l Orthodyne : analyseur d'hydrocar-bures dans l'air ambiant FID560

l SRA Instruments : vanne d'injection d'échantillons liquides Olis pour micro-chromatographie en phase gazeuse

C. Lardière La 30 e édition du salon Analyse industrielle, qui a réuni 1364 visiteurs et 81 exposants au total, s'est notamment caractérisée par l'offre de produits et de services présentés, avec des innovations dans les domaines de la mesure de dioxygène, de la détection, etc.

Encore des solutions pour la mesure de O2

Les nouveautés chez Servomex (groupe britannique Spectris) étaient la série d'analyseurs de gaz Servotough Laser 3 Plus. « Pour une question d'image, en particulier en Asie, l'analyseur de O2 Servotough MiniLaser Oxy, lancé en 2015 en tant que le plus petit analyseur à diode laser accordable (TDL) multi-torche du marché [voir Mesures n°876], a été rebaptisé en Servotough Laser 3 Plus. Et nous en avons profité pour ajouter six autres modèles, déclinés en trois applications et se caractérisant tous par leur compacité », rappelle Pascal Laizet, Key Account Manager EMEA et Inde de Servomex. On trouve désormais les modèles pour les mesures du O2 ,duCOetduCOplus le méthane (CH4 )dans les applications de combustion (Servotough Laser 3 Plus Combustion), pour les mesures du O2 et du CO dans les applications de process (Servotough Laser 3 Plus Process), ainsi que pour les mesures de rejets d'ammoniac dans les systèmes de réduction catalytique ou non des NOx (Servotough Laser 3 PlusAmmonia). Ils intègrent d'ailleurs un nouveau système de verrouillage sur la ligne de mesure, qui évite la dérive par rapport à la ligne de référence, d'où une fiabilité encore améliorée.

Dans le domaine des applications de combustion industrielle,lefranco-ita-lienTecora dévoilait, en avant-première, la solution En Situ 7000 de l'allemand Enotec. « Il s'agit d'un analyseur de O2 qui est installé dans le four, après la combustion, pour assurer le réglage d'une bonne combus-tion.La particularité réside dans l'intégration de l'électronique et de l'affichage dans la tête de sonde – les deux sont habituellement dépor-tés,cequi reste là aussi possible. D'où un coût moindre et une solution plus pratique », ex-plique Hayati Cakil, ingénieur des ventes Systèmes analytiques industriels chez Tecora. La société présentait par ailleurs, sur son stand, l'analyseur de pré-mélange ADP200. Destiné à la surveillance du ratio air/gaz pré-mélangé envoyé aux brûleurs à gaz –il permet de corriger en continu les effets de variation des caractéristiques du gaz, de débits, etc. sur plusieurs mélangeurs–, cet appareil permet d'analyser de 2 à 16 voies, avec une précision de ±0,1% de la valeur absolue et une répétabilité de ±2% de la valeur lue.

Analyse industrielle : une bonne édition 2017

Pour sa 30 e édition, le salon Analyse industrielle, qui s'est déroulé les 15 et 16 mars 2017 à l'Espace Grande Arche – Paris La Défense, a accueilli 1364 visiteurs, en baisse de 4% comparé à l'année précédente, et 81 exposants (au lieu de 70 un an plus tôt), dont les partenaires presse. Le salon a donc une nouvelle fois réuni les acteurs de la mesure à l'émission et la détection industrielle, de la réglementation, du contrôle de process, des risques industriels et de l'instrumentation et la microanalyse, autour d'une exposition et de conférences techniques (tables rondes et ateliers exposants), auxquelles ont assisté 383 auditeurs. « À chaque édition,le salon gagne en maturité et a, cette année,été bercé par le dynamisme de ce marché et les nombreuses innovations présentées (en progression de 14% par rapport à 2016) », affirme l'organisateur Infopromotions – Groupe Solutions.

Rendez-vous est d'ores et déjà pris les 6 et 7 février 2018, toujours à l'Espace Grande Arche – Paris La Défense, pour la 31 e édition d'Analyse industrielle…

Sur le stand du groupe helvético-sué-dois ABB, il y avait pléthore de (nouveaux) produits présentés. À commencer par une cellule de O2 dont le procédé de fabrication a été entièrement repensé: « Chaque cellule est désormais usinée dans une masse, le filament étant notamment encastré de force. Les avantages sont des cellules plus sensibles,ce qui permet d'atteindre des teneurs encore plus basses, et une meilleure résistance à la corrosion », explique Cyrille Nolot, directeur de la LBU Measurement and Analytics de la division Process Automation d'ABB France. Comparé au procédé de fabrication des générations précédentes de cellules, où tout était fait à la main, la production est bien plus rapide, et les cellules sont désormais toutes tracées. La recherche de traces est également l'objectif de l'analyseur 927S de la série LGR-ICOS. Basé sur la technologie Off-Axis Integrated Cavity Output Spectroscopy (OA-ICOS) issue du ra-chat de Los Gatos Research (LGR), ce nouveau modèle permet de mesurer le HCL entre 0,3 et 2 000 ppb, le NH 3 entre 0,5 et 10000 ppb ou le HF entre 0,15 et 2 000 ppb, dans les applications de suivi en process et de surveillance en continu à l'émission.

L'innovation prend différentes facettes, à savoir l'industrialisation de nouvelles spectrométries (OA-ICOS chez ABB, par exemple) et/ou de nouvelles technologies (QCL chez Emerson Automation Solutions, Nems chez Apix Analytics), ou encore l'obtention d'agréments (Atex chez Keit Spectrometers).

Des analyseurs certifiés QAL3, TÜV, Atex, etc.

ABB annonçait également que le système de surveillance multi-composants à l'émission ACF5000 est (enfin) homologué TÜV. « Grâce notamment à une cellule de validation intégrée, n'utilisant aucun gaz étalon,nous assurons un intervalle de maintenance de 6 mois pour tous les composants mesurés,quelle que soit la technologie (spectrométrie FTIR,détecteur FID et sonde zirconium). Cet intervalle varie entre 1 et 6 mois, selon le composant, avec les solutions concurrentes », poursuit Serge Ruspini, responsable Activités Projets Analyse de gaz au sein de la LBU Measurement and Analytics de la division Process Automation d'ABB France. Toujours pour la surveillance en continu des émissions, le fabricant dispose du système d'acquisition des données

CEM-DAS qui se démarque par la vente de licences et non de matériels. Les deux logiciels, l'un pour la concentration et le stockage des données et l'autre pour leur exploitation (affichage et analyse), peuvent ainsi être hébergés séparément et n'importe où, même dans un ACF5000 par exemple, et ils disposent des certifications TÜV et MCERTS pour l'Europe.

Au fil des allées, les visiteurs ont pu (re) découvrir une partie de l'offre de SWR engineering, dont le capteur de mesure en continu des poussières dans l'air ambiant AirSafe et le capteur de débit PicoFlow pour les mesures de très faibles concentrations (injection de réactifs dans les traitements de fumées), sur le stand du français Environnement SA, qui a racheté l'allemand en octobre 2016. Du côté de PCME, autre entité du groupe français, les innovations prenaient la forme des analyseurs de particules QAL260 et QAL360. S'installant d'un seul côté de la cheminée et sans piège à lumière, ils sont particulièrement adaptés aux cheminées ou aux conduits dont les fumées sont abrasives, corrosives ou très chargées en poussières. Les deux analyseurs sont certifiés QAL1 selon les normes EN 15267 et EN 14181, sur l'étendue de mesure de 0 à 15mg/m 3 pour le QAL260 et de 0 à 7,5mg/m 3 pour le QAL360.

Quant à Durag, le fabricant allemand présentait la nouvelle génération de l'analyseur de poussières D-R 808. Reposant sur le principe de diffusion avant de la lumière, il est certifié pour surveiller les concentrations de poussières faibles à moyennes (étendue de mesure de 0-5 à 0-200 mg/m 3 , 0-7,5mg/m 3 certifié) dans les fumées sèches et dans les procédés, tels que les installations de combustion équipées de technologies de filtrations modernes. Parmi les certifications disponibles, citons le QAL1,selon la norme EN 152673, et l'US-EPA PS-11. De par son design, l'analyseur D-R 808 n'a pas besoin d'être démonté pour réaliser la vérification de linéarité avec les filtres optiques, d'où une maintenance grandement simplifiée.

Quelques stands plus loin, le britannique Keit Spectrometers mettait en avant son spectromètre infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) IRmadillo. « Notre appareil est sur le point d'obtenir les certifications Atex et IECEx, ce qui va nous ouvrir les industries du pétrole et du gaz, de la pétrochimie et de la pharmaceutique », annonce DanWood, CEO de Keit Spectrometers. Rappelons que ce spectromètre FTIR robuste et compact repose notamment sur une nouvelle conception des optiques, qui ne fait intervenir aucun élément mobile, contrairement aux modèles traditionnels.Toujours dans le domaine de l'analyse FTIR, « le fabricant [finlandais] Gasmet Technologies a validé ses spectromètres FTIR portables pour une mise en œuvre dans la ventilation des bâtiments hospitaliers (gaz anesthésiants) », indique Juliette Poupeney, directrice commerciale du distributeur français Sistec.

Des technologies laser aux chromatographes

Il était également possible de se renseigner, sur son stand, sur les analyseurs LaserGas Q NO et SO 2 du norvégien NEO Monitors ( voir Mesures n° 892 ), tous deux basés sur la technologie Tuneable LaserAbsorption Spectroscopy (TLAS). Le français Airmotec-Chromatec,lui, a développé le système de surveillance des composés soufrés en ligne airmos S. En utilisant un chroma-octobre 2016, ainsi que les détecteurs de flamme Rosemount 975 disponibles en technologie infrarouge multiple ou UV/infrarouge ( voir Mesures n° 890 ). Dans le domaine de la détection de gaz, l'allemand Dräger Safety présentait, pour la première fois, la centrale de surveillance de nouvelle génération Regard 7000 ( voir encadré ci-dessus ), ainsi que le détecteur triple infrarouge sans fil GS01, issu du rachat du norvégien GasSecure en 2015, et le détecteur de flamme antidéflagrant Flame 5000 basé sur une analyse du spectre visible de la flamme.

N'oublions pas l'échantillonnage…

Tout en poursuivant son activité sur le marché du biogaz, avec le développement d'analyseurs très spécifiques, tels que le ZPAF Biogaz –en plus des CH4, CO2 et O2 ,l'analyseur mesure simultanément et en continu le H 2 Sde0-500 à 0-5000ppm, grâce à un système spécifique à régénération automatique– et le ZPSB Biogaz, un ensemble complet intégrant l'analyseur ZPAF pour une mesure en continu de la composition du biogaz et de sa teneur en H2 Sjusqu'à de très hautes teneurs, le japonais Fuji Electric a par ailleurs développé le système S-Keeper 7 et la version 6 de sa suite logicielle pour la surveillance des émissions à l'atmosphère.

« Nous sommes depuis longtemps sur le mar-ché de la marine,mais,avec le S-Keeper 7,nous nous lançons désormais dans les mesures “marines”.Conforme aux agréments interna-tionaux (Convention Marpol,DNV GL),cette solution embarquée de mesure en continu des émissions des navires intègre la toute dernière génération d'analyseurs de gaz ZPA,l'analy-seur de O2 ZFK7 et le convertisseur de NOx ZDL, ainsi qu'un système de gestion de la propulsion (PEM),pour optimiser la consommation du carburant,les mesures de poussée et de couple », explique Vincent Meckler, responsable Analyse chez Fuji Electric France. La société a également redéveloppé sa suite logicielle (rapports plus lisibles, ajout de l'ammoniac), en partenariat avec les Directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dréal). Les modules Fuji CEM Reports, et Fuji CEM Manager permettent la collecte, l'analyse et l'exportation des données conformément notamment à l'arrêté du 26 août 2013 et à la norme EN 14181. Le module Fuji ACE DataQAL3 génère des cartes de contrôle statistique nécessaires à l'application de la procédure QAL3.

Dräger a dévoilé le système de contrôle Regard 7000

À l'occasion du salon Analyse industrielle, l'allemand Dräger Safety a dévoilé, pour la première fois en France, la nouvelle génération de son système de contrôle, le Regard 7000. Toujours destiné à la surveillance de nombreux gaz et vapeurs, il reprend le concept modulaire du Regard, avec lequel il est rétrocompatible, ce qui lui permet de s'adapter aux besoins des industriels. Le Regard 7000 s'articule en effet autour d'une station d'accueil avec 8 emplacements et des écrans de contrôle 6RU et 7000RU. « Cette architecture système sans maître,dans laquelle le système de sécurité n'est pas dans l'afficheur, mais dans le bâti de base,évite le dysfonctionnement du système lorsqu'un composant tombe en panne (point de défaillance unique) et rend également plus facile l'ajout de sous-systèmes indépendants », indique Patrick Grosclaude, chef des produits PSO Détection de gaz et de flamme à poste fixe chez Dräger Safety France. Sont disponibles un module doté de 8 entrées 4-20mA, un autre module de 8 entrées 4-20mA Hart, un module doté de 8 entrées numériques, deux modules dotés de 8 relais (240 Vcc/ca ou 24 Vcc/ca), plusieurs passerelles (monocanal bidirectionnel, Modbus RTU, longue distance jusqu'à 4km), etc. « Les protocoles Hart et Modbus permettent de remonter

toutes les informations vers un système externe de niveau supérieur », ajoute Patrick Grosclaude. Dräger a par ailleurs porté une attention particulière à la visibilité et la convivialité de l'écran de contrôle. « Tout est fait pour que l'utilisateur accède rapidement à l'information,via des icônes ou des groupes (trois niveaux différents) définis par l'utilisateur lui-même,sans devoir passer par une supervision.Par exemple, le Regard 7000 permet de retarder le déclenchement d'une alarme,afin d'éviter les alarmes intempestives,ou d'ignorer une alarme lors de la maintenance », insiste Patrick Grosclaude.

Mais un bon analyseur ne serait rien, ou pas grand-chose, sans un système de prélèvement et d'échantillonnage ad hoc. C'est ainsi que l'italien Dado Lab présentait notamment l'échantillonneur isocinétique automatique portable ST5 pour le contrôle des émissions de sources fixes. Cette unité, qui assure un prélèvement proportionnel sur une ligne secondaire dérivée, dispose également d'une application mobile, baptisée Dado Lab CompagnonApp,qui gère des calculs (diamètre de buse, par exemple) et une bibliothèque de données (veines, Pitot). Le français Soclema, lui, a développé la nouvelle version de sa sonde/vaporiseur CryoSamp dédiée à l'échantillonnage de gaz naturel liquéfié (GNL). Si le fonctionnement reste le même, la conception de la sonde a été revue pour améliorer ses fonctionnalités. La société a, entre autres, apporté des modifications substantielles au niveau des vannes de contrôle de débit et du système de chauffage qui assure désormais une diffusion de chaleur optimum, que ce soit en montage horizontal ou en montage vertical.

Sur son stand, l'allemand Bühler Technologies mettait en avant plusieurs nouveautés: les pompes péristaltiques simple et double CP certifiées Atex Zone 1 et 2, la version Atex Zone 2 de la pompe d'échantillonnage P1 (P1.3), le sécheur de gaz à compression EGK 1 Ex 2 pour les applications en Atex Zone 2. « Nous avons également développé un système à double refroidissement (deux échangeurs avec deux régulateurs), qui permet de limiter la dissolution de gaz (SO 2 ,NO 2 )dans l'eau, ainsi que les valises de conditionnement portables PCS.smart et PCS.smart+ », poursuit Frédéric Chaigne, responsable des ventes chez BühlerTechnologies France. La version de base associe un refroidisseur à une pompe de condensat et un filtre, une pompe de gaz, un détecteur d'humidité, un débitmètre et/ou un contrôleur de température sont disponibles en option.

Enfin, la société commercialise l'analyseur de O2 BA3 select – ce système au format rack 19 pouces peut mesurer jusqu'à 4 voies en même temps, via l'ajout ultérieur de trois cellules de mesure supplémentaires (zirconium, paramagnétique et électrochimique)–, et distribue, sous son nom, le moniteur de particules BDA02 de son compatriote Dr Fröhlisch. Signalons encore la présence de l'allemand KNF qui présentait la micro-pompe à membrane pour gaz NMP 03. Il s'agit du plus petit modèle de sa catégorie : elle affiche une longueur de seulement 24,2 mm (avec moteur brushless), mais aussi d'excellentes performances en termes de capacité (5 à 500 ml/min), de linéarité et de consommation d'énergie.

Des innovations, aussi, pour les liquides

Mais il n'y en avait pas que pour les mesures de gaz à l'émission et en procédé. Le salon était l'occasion de découvrir aussi des innovations en analyse des liquides.Àcommencer par la solution RheaOnLine de la jeune pousse tourangelle RheaWave. « Notre solution repose sur un couplage de deux ondes acoustiques transmises dans le produit à contrôler (un principe de mesure sans contact breveté) : deux capteurs, installés de part et d'autre d'une canalisation, assurent l'émission et la réception d'ondes ultrasonores à basse fréquence,pour“palper”le produit,et à haute fréquence (des impulsions), pour le traverser. La compression et la dilatation du milieu permet de déterminer les propriétés viscoélastiques de la matière et de suivre son évolution dans le temps, comme des changements d'état ou une polymérisation », explique Marielle Defontaine, présidente de RheaWave. La solution RheaOnLine, qui dispose d'un nouveau support pour les capteurs avec coque de protection pour l'électronique, a été conçue pour être installée sur une chaîne de production en agroalimentaire ou en cosmé-tique, des secteurs soumis à des normes d'hygiène strictes.

Du côté de l'autrichien S: : can Messetechnik et du distributeur fran-çais Anael, les deux sociétés mettaient en avant respectivement la sonde immergeable spectro: : lyser et la série de réfractomètres en ligne PR-43-G. De par son principe optique par spectrométrie UV/visible (gamme spectrale de 190 à 720 nm), la sonde spectro: : lyser permet de mesurer simultanément la turbidité, la DBO, la DCO, le COT, le NO 3 - N,l'ozone,etc., avec une installation très simple et un coût d'exploitation quasiment nul – aucun réactif chimique ni consommable ne sont nécessaires. Les réfractomètres de nouvelle génération PR43-G du finlandais K-Patents, distribués parAnael, utilisent un signal lumineux traversant un prisme pour rencontrer la surface en contact avec le produit sous différents angles. Seuls quelques rayons sont réfléchis, dont l'angle dit « critique ». Tous les composants (source, prisme, capteur de température et caméra CCD) sont regroupés dans un seul et unique module optique. L'étendue de mesure (indice de réfraction) des modèles PR-43-G va de 1,32 à 1,53, voire de 1,26 à 1,73 en option.

Signalons encore le système Monitor AMI CACE ( Conductivity After Cation Exchange ) du suisse Swan Instruments analytiques, pour la mesure de conductivité avant et après un échangeur cationique et dont le principal atout réside dans l'utilisation d'une résine régénérable, ou l'analyseur de conductivité dégazé 9096 de l'améri-cainWaltron, qui est basé sur un «sys-tème dynamique», sans rebouilleur ni gaz inertes, d'où une mesure bien plus rapide qu'avec les systèmes compa-rables.Ouencorelecapteurdeconduc-tivité à 4 électrodes Memosens CLS82D (étendue de mesure de 1 µS/cm à 500 mS/cm) et le capteur de pH Memosens CPS171D (de 0 à 14 pH) pour les bioréacteurs et fermenteurs. « Nous continuons à étendre notre gamme d'analyseurs Liquiline System CA80.Après les modèles pour la mesure d'ammonium et d'orthophos-phate, nous proposons des analyseurs pour le fer, les nitrites, le chromate et le phosphore total. Et d'autres modèles (aluminium, silice, etc.) sont d'ores et déjà prévus », indique Hélène Caron, chef de marché Chimie chez Endress+Hauser France qui étoffe par ailleurs son offre et ses services dans le domaine de l'analyse de gaz.

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