L e fabricant allemand ifm electronic s'est fait une spécialité de proposer des détecteurs de position, des transmetteurs de débit et autres capteurs plug & play (qui facilitent la vie des utilisateurs), économiques et performants.En seulement quelques mois, la société a lancé deux nouvelles générations de caméras industrielles – dont la caméra 3D O3D303–, qui s'inscrivent parfaitement dans cette stratégie. « Avec un prix inférieur à 1 000 euros, cette caméra va bousculer le marché. Les utilisateurs ne se poseront désormais plus la question de savoir s'ils peuvent mettre en œuvre, ou non, une caméra 3D dans leur application.Il s'agit là encore d'un nouvel exemple de notre volonté de démocratiser les mesures », annonçait Frédéric Saint Jean, chef de produits chez ifm electronic France, en présentant en avant-première la nouvelle caméra lors du salon Industrie 2015.

La caméra 3D haute résolution O3D303, qui repose sur un nouveau capteur Photonic Mixer Device (PMD ; intégration un système sur une puce de l'élément de détection et de l'électronique), utilise la technologie de mesure du temps de vol de la lumière pour la mise à disposition de données d'image 3D. Chaque point de l'image 3D est en effet reconstitué en une seule prise de vue de 176x132 pixels (23000 pixels) de résolution, sans flou cinétique - la vitesse d'acquisition maximale est de 20 images par seconde. Et chaque point fournit une information de distance et d'intensité.

Parmi les autres caractéristiques, citons une portée de travail allant de 300 à 8 000 mm (réflectivité de 18% et taille d'objet de 200 x 200 mm), une étendue de mesure maximale de 30 m selon les réglages et la réflectivité, typiquement jusqu'à 5000 mm), une entrée/sortie TOR et une interface Ethernet,un indice de protection IP65/67 et un boîtier métallique de 72x65x85 mm de dimensions.Avec un angle d'ouverture (horizontalxvertical) de 60x45°, le champ de vue est proportionnel à la distance utilisée, soit 3,5 x 5 m à la distance de 4,5m. L'illumination homogène et focalisée est fournie directement par la caméra elle-même, rendant le fonctionnement étant ainsi indépendant de la lumière ambiante.

Viser les applications de robotique

Contrairement à la profilométrie laser, même l'évaluation d'objets fixes est possible. Grâce à l'utilisation de bibliothèques de traitement d'image connues (LabView, Open CV…), l'utilisateur peut travailler les images 3D et construire un programme résolvant son application. « Dans la version caméra – une version capteur est également disponible –, l'utilisateur doit disposer des compétences nécessaires pour le développement des algorithmes, ou alors passer par des partenaires tels qu'AR-DPI », indiquait Jan-Rémi Fromentin, Pdg d'ifm electronic France.

Dans la version caméra de l'O3D303 – une version capteur est également disponible –, l'utilisateur doit disposer des compétences nécessaires pour le développement des algorithmes, ou alors passer par des partenaires.

En ce qui concerne les applications possibles, on retrouve toutes celles où une résolution élevée est requise pour l'évaluation tridimensionnelle d'objets ou de scènes en temps réel: la logistique (palettisation, dévracage), l'emballage, le stockage et le convoyage (détecter un manque de produit, contrôler les dimensions d'un colis, par exemple), l'anticollision, les engins mobiles autonomes,le contrôle d'accès (contrôle de passage ou comptage de personne)… « Comparée à nos premiers modèles, où la résolution n'atteignait que 3000 pixels, la caméra 3D O3D303 nous permet de cibler des applications auxquelles on ne pouvait pas répondre,comme la robotique », expliquait Jan-Rémi Fromentin.