La radiologicielle s’embarque dans l’exposimètre portable

Le 12/11/2018 à 17:00

L ancé il yune quinzaine d’années, à l’origine pour des chercheurs étudiant l’effet des champs électromagnétiques sur la santé dans le cadred’une étude épidémiologique, l’exposimètre portable EME Spy 200 du français MicrowaveVision Group (MVG) s’est assez rapidement retrouvé dans d’autres applications. « Ce nouveau concept,bien plus simple àutiliser et plus compact que les solutions nécessitant une antenne, un analyseur de spectre, une sonde avu ses utilisateurs se diversifier aux municipalités, qui faisaient de plus en plus souvent face aux questions,voireaux plaintes,deses habitants », rappelle Nicolas Doaré, responsable des ventes au sein de la division Environmental &Industrial Control (EIC) de Microwave Vision Group (MVG).

Avec un choix limité de bandes de fréquence prédéfinies, un problème s’est posé lorsque l’allocation des fréquences évoluait, ce qui fut le cas avec l’apparition de la 3G,puis de la 4G,etdonc de nouvelles bandes de fréquence.« Àchaque fois,ilnous fallait reconcevoir l’exposimètreet expliquer aux clients de racheter un nouveau modèle compatible », explique Nicolas Doaré. Comme l’évolution des fréquences est aujourd’hui de plus en plus rapide,lefabricant aopté, pour son nouvel exposimètre portable EME Spy Evolution, pour une architecture adaptative basée sur la radiologicielle,enlieu et place de filtres en dur.

Comme son prédécesseur, l’exposimètre EME Spy Evolution de MVG se caractérise par sa facilité d’utilisation, tout en améliorant sa flexibilité et son autonomie.

MVG propose ainsi 74 bandes de fréquence standard prédéfinies, entre 80 MHz et 6GHz, ce qui permet aux utilisateurs de disposer de tous les standards de téléphonie mondiale et de sélectionner un scénario pour une zone géographique donnée, ouau fabricant de rationaliser la fabrication des exposimètres. Les EME Spy Evolution assurent ensuite la comparaison des niveaux selon les différents services, grâce à une sensibilité de l’ordrede 20 mV/m jusqu’à 6V/m (seuil de décision du protocole ANFR [Agence nationale des fréquences]).

Une autonomie d’une semaine au moins

« S’il ne remplace pas un analyseur de spectrepour l’analyse détaillée des émissions,dans le cas d’une mesureàlarge bande supérieure à6V/m, un EME Spy Evolution est une alternativeintéressante àunexposimètre àlarge bande, grâce àladissociation des différentes sources d’émission », affirme Nicolas Doaré. Le nouvel exposimètrereprend évidemment la très grande facilité d’utilisation de son prédécesseur : une fois la bande de fréquence choisie, un seul bouton suffit pour obtenir une mesuresélective et comparer les niveaux reçus par la personne et issus de différentes sources d’émission (FM, télévision, réseaux cellulaires, Wi-Fi, etc.).

Autredifférence significative avec l’EME Spy200, le nouveau modèle affiche une autonomie de 23 heures maximum (mesures de 11 bandes LTE, 2Wi-Fi, 1 DECT, 3 diffusion et 3TETRA, avec un intervalle de 6s)oujusqu’à 20 jours (bande de fréquence LTEDL, avec une période de 1min). « Alors que l’alimentation de l’EME Spy 200 était externe (pack d’accumulateurs), et l’autonomie limitée à3ou4jours, nous avons réintégré la batterie (Li-ion) pour permettre aux municipalités,aux laboratoires de recherche, aux agences gouvernementales,aux diffuseurs et opérateurs de téléphonie de réaliser des campagnes de mesure d’une semaine », indique Nicolas Doaré.

L’EME Spy Evolution en quelques chiffres

l Sonde de champ électrique tri-axial 80MHz à6GHz, de sensibilité de 0,02 V/m entre 0,7 et 3GHz ou 0,05 V/m en-deçà et au-delà, de dynamique de 56dB (soit jusqu’à 6V/m) et d’isotropie de ±1,5dB ou ±2,5dB au-delà de 4GHz

l Intervalle de mesure: 2à255s

l Mode basique gratuit pour la visualisation sur PC ou tablette (port USB) ou sur smartphone (Wi-Fi)

l Mode Pro payant pour l’enregistrement et la géolocalisation via le GPS du smartphone et l’application Android EME Spy

l Dimensions: 168,5x72x34,3mm (masse de 520g)

Copy link
Powered by Social Snap