S iledéploiement des débitmètres électromagnétiques autonomes, à savoir alimentés sur batteries, a permis depuis plusieurs décennies de faciliter les opérations de sectorisation, de surveillance des fuites dans les réseaux de distribution d'eau, il n'en demeure pas moins que les personnels doivent encore intervenir sur place. « Les techniciens sont encore trop souvent confrontés à des appareils qui se trouvent dans des endroits difficiles d'accès,juste pour récupérer des données ou reprogrammer des paramètres d'un transmetteur », ajoute Marc Khidichian, Business Development Manager chez ABB France.

Fort de ce constat, le fabri-cant helvético-suédois a développé le débitmètre électromagnétique AquaMaster 4, qui était présenté sur son stand lors du salon Analyse industrielle, qui s'est tenu les 5 et 6 février dernier à la Grande Arche-Paris La Défense. L'une des grandes différences d'avec l'AquaMaster 3, et qui fait l'originalité de la nouvelle série, est qu'il s'agissait au moment de son lancement mondial du premier débitmètre électromagnétique au monde intégrant une communication NFC ( Near Field Communication ).

« Il suffit d'approcher son smart-phone Android du transmetteur – l'antenne NFC est intégrée – pour communiquer avec le débit-mètre. Et si le débitmètre est enterré ou sous un regard, par exemple, nous proposons un coupleur à montage mural, pour déporter la fonction NFC d'une vingtaine de mètres,jusqu'au pied d'un immeuble par exemple », explique Marc Khidichian. À noter que le smartphone ou la tablette numérique doit disposer de l'application Velox, en français, pour la configuration, le diagnostic, l'extraction des données de l'enregistreur et la mise à jour flash du transmetteur.

Avec ses débitmètres électromagnétiques AquaMaster 4, ABB met l'accent sur la simplicité d'utilisation de ses appareils, souvent installés dans des endroits assez difficiles d'accès, avec la communication NFC déportée et des piles du commerce.

Deux grosses piles 3,6 V suffisent

Une autre différence importante par rapport aux générations précédentes réside dans l'alimentation du transmetteur. « L'AquaMaster 4 ne requiertplus un gros pack de bat-teries,qui est une solution chère, mais seulement deux piles li-thium-thionyl chloride 3,6 V, que les utilisateurs peuvent facilement trouver dans le commerce », indique Marc Khidichian. Il est toujours possible de passer par des panneaux solaires ou des éoliennes (options) pour alimenter le débitmètre. S'il bénéficie de l'évolution des piles, ABB a également travaillé sur la partie électronique, avec l'utilisation de composants de type militaire par exemple, pour réduire la consommation.

Du côté des spécifications, la sérieAquaMaster 4 est disponible en DN40 à DN600 et de DN700 à DN2400, avec une étendue de mesure allant de 0,08/0,16 m ³ /h à celle de 20/40 m ³ /h ou 0,16/0,32 m ³ /h à celle de 40/80 m ³ /h, pour les diamètres nominaux de DN40 à DN600, et de 5 0, 7 9 / 1 0 0 m ³ /h à 507,94/1 000 m ³ /h ou 1 0 0 / 2 0 0 m ³ /h à 1000/2000m ³ /h, pour les DN700 à DN2400, selon le type d'alimentation et d'étalonnage. L'enregistreur intégré, lui, affiche un intervalle réglable de 15 s à 15min, pour le débit et la pression, et un intervalle fixe de 24 h, pour les totalisateurs de débits.

En plus entre autres de sorties à impulsions/alarmes et RS-485 Modbus, ainsi qu'un indice de protection IP68, les nouveaux débitmètres se caractérisent par une autonomie de 10,5 ans (transmetteur intégré) ou 8 ans (transmetteur déporté), avec un modèle DN40 à alésage réduit, ou de 2,5 ans (transmetteur intégré) ou 2 ans (transmetteur déporté), avec un modèle DN700 à DN 2400 à passage intégral, dans tous les cas avec une acquisition toutes les 15 s. Avec enfin la réduction des stocks de par la possibilité de ne disposer que d'un seul type d'électronique –lamé-moire et toutes les informations se trouvent dans le tube de mesure, comme avec les autres modèlesAquaMaster–, ABB peut ainsi avancer que ses nouveaux débitmètres électromagnétiques affichent le coût total de possession le plus bas sur toute la durée de vie du compteur.