Le Capteur De Point De Rosée N'a Pas Peur De Se Mouiller

Le 01/02/2015 à 17:00
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E lle était attendue fébrilement depuis trois années par les équipes commerciales et surtout les clients du suisse Rotronic. Et il a fallu patienter jusqu'à la fin de l'année 2014 pour que le fabricant annonce la disponibilité de sa première gamme de capteurs de point de rosée. « Notre cœur de métier depuis 50 ans – la société fête cette année son anniversaire et la filiale française ses 15 ans – est la mesure d'humidité relative. Nous avions élargi ces dernières années notre offre aux paramètres de CO2 ,depression différentielle et de génération d'hygrométrie, sachant que nos clients sont fortement ancrés dans l'industrie, et notamment en pharmaceutique.Mais il nous manquait une gamme dans les basses humidités relatives », rappelle Thomas Ryan, directeur général de Rotronic France.

Mais le développement d'un élément sensible pour les points de rosée bas, comme l'Hygromer LDP-1 de Rotronic, est loin d'être aussi évident. En particulier en conservant les atouts qui ont fait le succès des capteurs et transmetteurs du suisse. « Il nous a fallu en fait tout repenser et redévelopper afin d'atteindre les spécifications annoncées,que ce soit l'élément sensible proprement dit ou l'électronique associée », explique James Pickering, directeur des ventes (Head of Sales) de Rotronic. Les équipes de conception suisses ont par exemple réduit significativement l'épaisseur de l'élément sensible (un polymère plus fin entre deux électrodes). « C'était une condition essentielle pour être capable de détecter les très faibles variations de capacité issues de la pénétration de molécules d'eau des deux côtés de l'élément sensible d'ailleurs »,poursuit James Pickering.

Compatible avec les transmetteurs HF5, HF8, HP22, HP23 et PF4 du constructeur, le premier capteur de point de rosée de Rotronic allie performances élevées, compacité, certification Atex, disponibilité de chambres de mesure, etc.

Une électronique de nouvelle génération

Autre exemple des développements réalisés pour le capteur de point de rosée, l'électronique de nouvelle génération AirChip 4000, un microprocesseur propriétaire,affiche quelques performances bien supérieures à celles de l'AirChip 3000 : une fréquence de mesures de 4000 Hz au lieu de 1Hz (essentielle pour pouvoir détecter le moindre changement de capacité) ou une consommation électrique de moins de 1,5mA contre 4,5mA auparavant, ce qui permettrait d'envisager des applications portables. « Un inconvénient est toutefois la plage de température de fonctionnement qui est passé de - 50 à +100 °C à seulement - 40 à +85 °C », ajoute James Pickering. Parmi les autres spécifications, le capteur HC2-LDP affiche des étendues de mesure comprises entre - 70 et + 85°C, pour le point de rosée (Td), et entre - 40 et +85°C pour la température sèche (Pt1000 de classe B 1/3). Rappelons qu'une température de point de rosée de - 80°C à +23°C correspondant en fait à une humidité relative de 0,004% !

Rotronic

Les précisions respectives sont de ±2K (de - 50 à +20°C) ou ±3,5K (de - 60 à - 50°C) et ±0,2K, dans les deux cas à +23°C.Le nouveau capteur se distingue également par une stabilité à long terme inférieure à 1 °C/an, par un temps de réponse (t63, à - 50°C) inférieur à 10 min typique, pour l'élément sensible du point de rosée avec filtre en acier fritté 50 µm, ou inférieur à 15min typique,pour l'élément sensible de température avec filtre, une pression maximale jusqu'à 100 bar (16 bar en standard).Si les applications cibles du capteur de point de rosée HC2LDP sont par exemple les systèmes à air comprimé, les solutions de séchage frigorifique et par adsorption –il existe différentes chambres de mesure standard et pour bâti, en inox ou en polyacétal (POM)– Rotronic a aussi pensé aux industriels travaillant dans des environnements plus exigeants et sévères. Il existe en effet une version Atex selon les certifications II½ G Ex ia IIC T5 Ga/Gb et II½ D Ex ia IIIC T80°C Da/Db…

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