Le contrôle microbien se fait désormais en ligne et en continu

Le 09/05/2016 à 17:00

D ans le domaine de la pharmaceutique, les industriels se doivent de respecter des réglementations draconiennes en ce qui concerne l'eau utilisée pour les préparations injectables, l'eau purifiée, etc. C'est ainsi que les pharmacopées européenne, américaine, japonaise, chinoise et indienne imposent le contrôle de paramètres tels que la conductivité, le carbone organique total (COT) ou la contamination microbienne. « S'il existe déjà sur le marché des analyseurs en ligne pour les deux premiers paramètres, seules des techniques par prélèvements et cultures en laboratoire étaient jusque-là disponibles pour le contrôle microbien », rappelle Monique Eschenbrenner, directrice Produits chez Mettler-Toledo Analyse industrielle France.

Fort de ce constat, le fabricant vient de dévoiler sur le salon Analyse industrielle, le premier analyseur en ligne et en continu de la charge microbienne du marché. « Avec le modèle Thornton 7000RMS, nous ajoutons également un nouveau paramètre à notre offre »,indique Monique Eschenbrenner. Au cœur du nouvel analyseur se trouve la technologie de fluorescence induite par laser (LIF). Tous les micro-organismes régulent leur croissance et leur développement à l'aide de métabolites. Ceux-ci génèrent des émissions de fluorescence intrinsèque lorsqu'ils sont exposés à des lumières d'une certaine longueur d'onde.

« Une prise d'échantillonnage du circuit d'alimentation en eau est branchée sur la chambre de mesure qui accepte des températures de +5 °C à +90 °C et un débit d'échantillonnage de 30 ml/l. Un laser de longueur d'onde 405nm traverse l'échantillon et génère une fluorescence dans les métabolites présents dans les micro-organismes. La fluorescence émise est alors détectée par un tube photomulti-plicateur associé à un miroir parabolique et un autre séparant la lumière émise (405 nm) de la lumière fluorescente (au-delà de 405nm) »,explique Monique Eschenbrenner.

Libérer plus vite les produits

L'étendue de mesure va de 0 à 700 AFU (unités auto-fluorescentes) par millilitre, la limite de quantification étant de 1 AFU. La quantité de particules d'une taille minimale de 0,52µm dans l'eau est déterminée par une autre sonde selon la théorie de Mie, des algorithmes permettant de différencier les micro-organismes des parti-cules inertes.

En plus de ne plus nécessiter aucun colorant ni réactif, l'analyseur 7000RMS per-met de s'affranchir des durées de mesure imposées par les cultures sur boîte de Pétri (méthode de référence) et les techniques de type RMM ( R a p i d M i c r o b i o l o g i c a l Methods ). « Il faut compter 5 à 7 jours pour les cultures, ou seulement 2 à 3 h pour les méthodes les plus rapides, sans oublier la lourdeur de l'étape de prélèvement (20 prélèvements par semaine à 50 prélèvements par jour, selon le site) », constate Monique Eschenbrenner. Les industriels pourront alors valider en temps réel leurs systèmes de distribution d'eau, réduire les dépenses liées à l'échantillonnage hors ligne et éliminer les faux positifs. Donc libérer plus rapidement les produits.

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