Les analyseurs de gaz se convertissent à l'écoconception

Le 01/12/2015 à 17:00

En plus d'être très peu énergivore et écologique, l'analyseur de CO CO12e de la nouvelle série e d'Environnement SA se pilote à distance depuis n'importe quel smartphone.

Environnement SA

L orsque l'on parle d'analyse de gaz, on s'intéresse souvent plus aux performances analytiques et aux coûts d'exploitation qu'à l'impact environnemental des appareils. Le plus cocasse est que les analyseurs de gaz à l'émission mis en œuvre pour contrôler les rejets dans l'at-mosphère contribuent à pol-luer l'environnement… Mais les mentalités semblent évoluer. Le français Environnement SA vient en effet de lancer la série e d'analyseurs de gaz dédiés à la mesure des polluants ré-glementés tels que l'ozone (O3 ), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2 )etles oxydes d'azote (NO-NOx et NO2 ). « Chacun des modèles se distingue par son esprit d'écoconception. Ils affichent ainsi une faible empreinte carbone, jusqu'à 82 % inférieure à celle de n'importe quel autre système d'analyse réglementaire sur le marché », avance Serge Aflalo, directeur commercial et marketing d'Environnement SA.

Cela se traduit par exemple par l'encapsulation des modules de mesure dans une cellule en mousse de polypropylène et par la possibilité de recycler plus de 95% de chaque appareil (conforme aux directives Ecodesign et RoHS). « Grâce à cette cellule en mousse,dont l'idée vient de l'instrumentation médicale, il n'y a plus de vis, ni d'entretoises, ni de cartes électroniques enfichées à monter/démonter, comme c'est le cas dans les analyseurs traditionnels. D'où une protection mécanique accrue des différents composants, un fonctionnement plus silencieux, un réel gain de productivité », affirme Serge Aflalo. La société en a profité pour remplacer les habituelles cartes électroniques multifonctions de ses modèles existants par des cartes dédiées. Ce qui simplifie encore un peu plus la maintenance –seule la carte fille défectueuse est à changer– et les coûts ad hoc.

Une photométrie UV sans lampe à mercure

En plus d'être recyclable, l'O342e est le premier analyseur d'ozone par photométrie UV du marché n'utilisant pas de lampe à mercure comme source d'excitation, un composant très polluant. « Nous avons travaillé avec un fabricant de Led pour développer un modèle qui se caractérise par une durée de vie bien plus importante (1 à 1,5 an), une consommation énergétique et une dissipation thermique réduites. L'optimisation de la régulation de la Led a par ailleurs permis d'obtenir une stabilité de la luminosité, à une longueur d'onde bien définie», explique SergeAflalo. Côté consommation énergétique, les nouveaux analy-seurs de gaz affichent une réduction de 80% par rapport à celle des analyseurs les plus énergivores du marché.

Mais la série e affiche des performances métrologiques de pointe: une étendue de mesure de 0 à 10ppm et une limite inférieure de détection (LDL) de 0,2 ppb pour l'O342e, de 0 à 20ppm et 0,4ppb pour l'analyseur de SO2 AF22e (fluorescence UV), de 0 à 300ppm et 0,03ppm pour l'analyseur de CO CO12e (infrarouge non dispersif), de 0 à 20ppm et 0,2ppb pour l'analyseur de NO-NOx et NO2 AC32e (chimiluminescence). On trouve également un écran TFT couleur 7 pouces tactile, des interfaces USB et Ethernet, le pilotage à distance depuis n'importe quel smartphone, tablette numérique ou PC via un système Wi-Fi intégré et l'application ESA Connect, une auto-surveillance perma-nente, des agréments TÜV et EPA, des dimensions de 483x545x133mm pour une masse de 9kg. D'autres modèles sont d'ores et déjà prévus pour 2016…

Copy link
Powered by Social Snap