Quatre Pays S'accordent Sur Le Mètre Cube De Référence Du Gaz Naturel

Le 01/12/2013 à 17:00

Une étape française réussie pour Flomeko

Pour la première fois de son existence, la 16 e édition du congrès international sur la mesure des débits Flomeko s'est tenue en France, du 24 au 26 septembre 2013. Attrait de la Ville lumière ou programme scientifique d'un très haut niveau, environ 200 personnes ont ainsi pu faire le point sur l'état de l'art dans ce domaine, via les 23 cycles de conférences techniques. «Parmi les sujets abordés,on peut citer les progrès réalisés dans le domaine académique -et Chapo les références (volume/masse,volume/temps), une nouvelle session sur le gaz naturel liquéfié, la débitmétrie à ultrasons qui est une technologie non intrusive à fort intérêt mais présentant encore de nombreux problèmes,les microdébits, la présentation de nouvelles installations par les pays…», indique Jean-Pierre Vallet (et non Jean-Luc comme indiqué dans l'article du n°857), président du comité d'organisation et du laboratoire associé Cesame Exadebit.

E npréambule du congrès international Flomeko 2013, qui s'est déroulé fin septembre à Paris (voir encadré ci-dessous) , les représentants des instituts nationaux de métrologie de quatre pays européens ont profité de l'occasion pour signer un accord portant sur la valeur de référence harmonisée du mètre cube de gaz naturel. Initiés le 1 er novembre 1999, les premiers contacts ont amené le Physikalisch-Technische Bundesanstalt (PTB) allemand et le VSL néerlandais, à réfléchir à l'établissement d'une valeur de référence harmonisée dans le but de fournir des valeurs stables pour les entreprises d'exploitation et de transport de gaz ainsi que les consommateurs (industriels et particuliers).

En 2004,la France,par l'intermédiaire du Bureau national de métrologie (BNM), s'est à son tour associée à l'accord. Et, cette année,les trois instituts de métrologie nationaux,rejoints par celui du Danemark, Force Technology, ont signé un Memorandum of Understanding (MoU) qui donne naissance au consortium EuRoGa, pour European Reference value for Gasmetering . « Pour quelles raisons avons-nous signé un nouveau Memorandum of Understanding ? s'interroge Mijndert van der Beek, Senior Scientist au VSL. L'existence du contrat remonte déjà à 14 ans et de nombreuses choses ont changé depuis. L'objectif du consortium est d'englober toutes les activités en relation avec la mesure précise de quantité de gaz, le but premier étant toujours l'établissement des valeurs de référence harmonisées pour le volume des combustibles gazeux.»

Niels Linde Olson, vice-président de Force Technology, Jean-Luc Laurent, directeur général du Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE), Roman Schwarz, responsable de la division 1 Mécaniques et acoustiques au PTB, et Marc Pieksma, responsable des programmes au VSL (de gauche à droite), ont signé la création du consortium EuRoGa.

Cédric Lardière

Donner plus de visibilité au groupe

Mijndert van der Beek pointe un autre intérêt à la création de l'EuRoGa: « Il ne s'agit pas seulement d'une reformulation liée au changement d'infrastructure, mais bien de se doter d'une identité propre afin de rendre le groupe d'harmonisation plus visible. Il fallait en effet clarifier notre position au sein du monde de la métrologie, vis-à-vis notamment du Comité international des poids et mesures (CIPM).» Et les membres du consortium renforceront également leurs activités communes, d'autant que la porte est grande ouverte à d'autres instituts de métrologie nationaux, du moment qu'ils remplissent certains critères de sélection (chaîne de raccordement indépendante, stabilité et incertitude démontrées…). Les nouveaux partenaires viendront à leur tour apporter leur pierre à l'édifice,à savoir une plus grande stabilité des mesures encore.

Comme l'ont rappelé tous les intervenants, le gaz naturel revêt une importance stratégique en Europe, en particulier au niveau des transactions commerciales entre fournisseurs et consommateurs. Et les évolutions que connaissent les marchés français et européens ont des conséquences sur la qualité du gaz. L'harmonisation d'une valeur de référence et la disponibilité d'outils garantissant des mesures fiables et traçables s'imposaient donc comme une évidence…

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