Schneider Electric met la main sur Asco Power Technologies

Le 11/09/2017 à 17:00
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A fin de se recentrer sur les marchés industriels et commerciaux des datacenters et des télécommunications, l'américain Vertiv (anciennement Emerson Network Power), entité rachetée en août 2016 au groupe américain Emerson par Platinum Equity pour 4 milliards de dollars, a profité de la période estivale pour annoncer la cession de l'activité Asco Power Technologies (Asco) au groupe français Schneider Electric, l'un des principaux fabricants mondiaux dans la gestion de l'énergie et de l'automatisation, pour un montant de 1,25 milliard de dollars, soit environ 1 milliard d'euros.

Créé à Baltimore (États-Unis), Asco a une longue expérience dans le domaine des dispositifs de commutation électrique – elle a notamment développé le premier système ATS (Automatic Transfer Switch) en 1925 et commercialise également les marques Firetrol (contrôleurs de pompes d'incendie), Avtron et Froment (bancs de charge). L'activité Asco emploie environ 2 000 personnes, principalement en Amérique du Nord et au sein de ses sept sites de production, pour un chiffre d'affaires de 468 millions de dollars en 2016. Il ne faut toutefois pas confondre avec l'entité d'Emerson Automation Solutions spécialisée dans l'automatisation des fluides, également dénommée Asco et qui intègre aussi l'offre de Numatics.

Une complémentarité géographique

« Asco nous apporte une marque reconnue en Amérique du Nord et complémentaire à notre offre actuelle en équipements de distribution d'énergie, avec laquelle nous sommes leader en Chine. Nous améliorons également nos capacités de gestion d'énergie EcoStruxure pour répondre à un marché en croissance naturelle à mesure que les clients commerciaux et industriels se déplacent vers une gestion de l'énergie autonome ou multi-source », explique Jean-Pascal Tricoire, président et CEO de Schneider Electric.

L'annonce de ce rachat par le groupe français peut par ailleurs expliquer le fait que ce dernier ne soit plus sur les rangs pour acquérir l'entité Solutions industrielles du conglomérat General Electric, pour des problèmes de concurrence. Par contre, l'helvético-suédois ABB aurait repris, fin août, les discussions, GE ayant notamment revu à la baisse le montant de la transaction, de 3 à 2 milliards de dollars.

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