Une nouvelle étape s'ouvre à GreenTropism

Le 06/09/2018 à 17:00

Anthony Boulanger, fondateur et CEO de GreenTropism : « Si la flexibilité caractérise une PME, il faut en même temps afficher des garanties suffisantes avec des processus avant-vente et après-vente plus “industrialisés” ».

Studio Harcourt

GreenTropism est une petite pépite qui grandit bien. Elle a d'ores et déjà dépassé le stade de la startup pour bientôt devenir une PME » , se réjouit Anthony Boulanger, fondateur et CEO de la société parisienne. Vous ne connaissez pas GreenTropism ? Sa mission est d'apporter aux industriels des logiciels d'analyse spectroscopique simples à utiliser et précis. Ces logiciels mettent en œuvre des modèles prédictifs qui analysent la matière organique instantanément et fournissent des résultats fiables pour tous types d'applications ou de systèmes de contrôle-commande.

L'environnement et l'agroalimentaire d'abord

Mais revenons quelques années en arrière.Après un diplôme d'ingénieur à AgroParisTech, Anthony Boulanger s'est d'abord orienté vers la recherche de par son doctorat en biostatistiques. Il a ainsi rejoint le groupe français Veolia, où il prend en charge la responsabilité de la R&D pour la spectroscopie proche-infrarouge (NIR) et les systèmes de contrôle-commande pour la digestion anaérobie. « Mes travaux sur l'analyse en temps réel des bioprocédés de transformation des déchets organiques en énergie et mes recherches sur les systèmes de spectroscopie adaptés à ces enjeux m'ont amené à m'intéresser aux nouveaux domaines qui s'ouvrent à ces tech-nologies et m'incitent à créer GreenTropism en avril 2014 » , poursuit Anthony Boulanger.

Depuis sa création, la jeune pousse a réalisé deux levées de fonds, l'une d'un montant de 350 000 euros en 2015 et l'autre de 1,2 million d'euros en 2017 auprès de l'industriel suisse Heptagon, du fonds d'investissement français A Plus Finance et de plusieurs business angels. Fort déjà d'un effectif de 12 personnes, les trois-quarts étant des spécialistes R&D grâce notamment à la dernière levée de fonds, GreenTropism veut continuer à étoffer ses équipes, en particulier pour les ventes. « Pour couvrir l'Europe,nous nous appuyons sur une force commerciale indirecte, à savoir les équipementiers intégrant nos solutions.En parallèle du renforcement des effectifs, nous voulons nous structurer et clarifier notre stratégie. Si la flexibilité caractérise une PME, il faut en même temps afficher des garanties suffisantes avec des processus avant-vente et après-vente plus“industrialisés”» , précise A n t h o ny Boulanger.

En termes de stratégie, la société parisienne aprivilé-gié deux marchés cibles : l'environnement et l'agroalimentaire (en particulier, l'industrie laitière).La société répond plus ponctuellement à des demandes en pharmaceutique et connaît une deu-xième vague de croissance grâce au secteur de l'électronique grand public (smar tphones avec analyse du diabète ou de l'alcool, produits blancs). Cela est rendu possible avec l'amélioration des algorithmes, l'utilisation du machine learning (apprentissage profond) pour traiter en temps réel les informations spectrales.

GreenTropism a d'ailleurs annoncé en début d'année sa nouvelle géné-ration de logiciels embarqués d'ana-lyses spectrales, grand public et industriels, pouvant être déployés sur différents outils (spectroscopie UV/Visible, NIRS, Raman, LIBS, etc.). DeepGreen regroupe notamment GT-Lab, pour la création de plans d'expériences d'analyses spectrales et la gestion des bases de données qui en sont issus, sur une seule interface, et l'outil de gestion des modèles d'interprétations spectrales GT-Lib. « Nos deux objectifs à trois, cinq ans sont un plan en termes de chiffre d'affaires, qui va conditionner les recrutements, et un plan de propriété intellectuelle en déposant des brevets » , conclut

Anthony Boulanger.

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