Le Syntec-Ingénierie annonce 80 000 nouveaux emplois d’ingénieurs à pourvoir d’ici 2030

Le 28/03/2024 à 15:09

Faute de professionnels formés, un poste sur cinq pourrait cependant rester vacant.

Dans un contexte de transitions écologique, énergétique et numérique, le Syntec-Ingénierie estime qu’à l’horizon 2030, les entreprises d’ingénierie devraient créer 80 000 nouveaux postes, dont un quart dans le secteur de la construction et le reste dans l’industrie. Cette demande résulterait du fait que les compétences en ingénierie sont au cœur de ces grandes transitions et nécessaires pour les mener à bien.

La fédération professionnelle précise en effet que les entreprises de prestations intellectuelles interviennent en complément d’expertise des industriels et au service des donneurs d’ordres publics tout au long du cycle de vie des produits et des projets. L’éventail de leurs missions est large avec entre autres les études de faisabilité, la R&D, la maîtrise d’œuvre, l’optimisation énergétique, la conformité réglementaire, la maintenance, etc.

En s’appuyant sur le diagnostic de formation France Ingénierie 2030 et sur l’étude OPIIEC consacrée à l’évolution des métiers de l’ingénierie de construction et d’aménagement, le Syntec-Ingénierie alerte à présent sur le risque que cette dynamique de recrutement soit doublement entravée. Par le manque de talents disponibles d’une part, et par l’insuffisance de l’offre de formation initiale et continue, d’autre part. Ce sont ainsi 20 000 talents qui pourraient faire défaut dans l’ingénierie d’ici 2030.

Face à ce constat, la fédération propose une série d’actions concrètes à mener en collaboration avec les pouvoirs publics. Il s’agit tout d’abord de travailler sur l’attractivité des filières scientifiques et techniques. Une campagne de communication sur l’ingénierie vient d’ailleurs d’être lancée dans ce but auprès des 13-18 ans.

Le Syntec préconise en second lieu d’élargir les viviers de recrutement, l’ingénierie étant notamment confrontée à un manque de diversité dans les profils disponibles. On compte seulement 30 % de femmes parmi les ingénieurs diplômés chaque année et peu sont issus de milieux défavorisés.

Un troisième axe consiste à favoriser la formation continue des salariés sur les nouvelles compétences à acquérir. Si l’offre existante est déjà riche, elle est néanmoins jugée insatisfaisante par près d’une entreprise sur quatre. Cela concernerait particulièrement l’hydrogène, le nucléaire et plus largement les compétences liées aux grandes transitions.

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