L'essentiel
Dans les applications mettant en œuvre de hautes températures ou celles où une mesure en contact est impossible, les solutions infrarouges sans contact sont la solution. Si la sidérurgie et la verrerie sont des marchés historiques, d'autres secteurs industriels s'y intéressent de plus en plus aujourd'hui. A côté des pyromètres à poste fixe et des scanners, les caméras thermographiques deviennent une alternative intéressante. De par le principe de mesure, les utilisateurs doivent vraiment se poser les bonnes questions afin de sélectionner la solution la mieux adaptée àleurs applications. |
Dans les applications industrielles, quelles qu'elles soient d'ailleurs (sidérurgie et métallurgie, agroalimentaire, pétrole et gaz, pharmaceutique, manufacturier…), la grandeur physique la plus souvent surveillée et contrôlée reste la température
D'aucuns pourraient s'interroger sur l'intérêt de mettre en œuvre des mesures de température sans contact. Imaginez simplement un haut-fourneau, à savoir un four à combustion interne servant à la fabrication de la fonte à partir du minerai de fer. Les températures en jeu peuvent allègrement atteindre les +1 500 °C, voire monter jusqu'à +2000°C. Essayez de connaître la température qui règne au cœur du four au moyen de thermocouples qu'il faudrait coller puis raccorder… La même question se pose pour s'assurer de la bonne température au cours des différentes étapes de la fabrication de tôles ou de verre par laminage. Ce ne sont là que deux exemples typiques des pyromètres à poste fixe industriels, où l'on reconnaît les secteurs historiques de la sidérurgie et la verrerie.
Comme on le verra plus loin, ce marché de niche, comparé à celui de la mesuredetempérature globale, affiche une certaine effervescence. En plus de l'introduction de nombreuses nouvelles séries et/ou modèles supplémentaires –on ne compte pas moins d'une dizaine de produits ces deux,trois der-nières années–,le secteur s'est surtout distingué par le rythme effréné des acquisitions et créations de sociétés.Remontons par exemple en août 2002: c'est le mois où le conglomé-rataméricain Danaher a racheté son compatriote Raytek pour un montant de 75 millions de dollars (M$).Cinq ans plus tard,c'est au tour d'Ircon de rejoindre Raytek au sein du groupe américain Fluke (racheté par Danaher en 2003 pour un montant de 625M$).
Un marché français en légère progression
Entre-temps, le fabricant allemand Optris a vu le jour en 2003 et l'américain LumaSense Technologies a lui aussi étoffé considérablement son portefeuille.
Depuis 2005, la société a en effet mis la main sur Impac Infrared, Mikron Infrared en 2007 pour un montant de 65M$, puis sur Opsens en septembre 2010 et enfin, en 2011, sur le californien InfraredVision Technology Corporation (ITC) en mars auprès de L-3 Communications, et sur le louisianais Reliability Point en novembre. Enfin, le groupe américain Ametek a racheté en juin 2006 à 3i le britannique Land Instruments, et le groupe français Asgard a repris en mai 2010 le milanais Eurotron, dont l'offre est venue compléter celle d'AOIP.
Dans la panoplie des technologies de mesure de température, les industriels ont à leur disposition la méthode de mesure infrarouge sans contact. Les applications visées sont surtout celles mettant en œuvre de hautes températures ou alors celles où il est impossible d'installer des thermocouples ou d'autres capteurs de température.
Cette étude, intitulée «
Si l'on se concentre sur le marché français, la plupart des personnes s'accordent sur le point suivant:
Grâce aux mesures de température sans contact, les industriels peuvent mieux maîtriser leurs procédés et in fine le niveau de qualité des produits, sans compter l'obtention d'un gain de productivité et de substantielles économies énergétiques.
Une autre raison avancée par Luc Lagorce pour cette pénétration du marché tient dans l'introduction par sa société d'une offre de pyromètres à poste fixe plus économiques, ce qui s'inscrit logiquement dans un contexte où les prix deviennent un critère (très) important.
Ce sont depuis très longtemps les secteurs de la sidérurgie et de la verrerie qui mettent en œuvre des pyromètres à poste fixe. Mais d'autres marchés s'y intéressent de plus en plus, comme celui de l'agroalimentaire…